Publié le 29.06.2023
Alexis Tsipras, le chef de l’opposition de gauche en Grèce, a annoncé jeudi sa décision de quitter la direction de son parti Syriza. Cette décision intervient quatre jours après sa cuisante défaite face à la Nouvelle-Démocratie (droite) de Kyriakos Mitsotakis.
“Il y a des moments où il faut prendre des décisions cruciales”, a déclaré ému Alexis Tsipras lors d’une conférence de presse à Athènes. L’ancien Premier ministre grec (2015-2019) a souligné qu’il allait organiser “des élections au sein du Syriza pour choisir un nouveau leader, au cours desquelles je ne me présenterai pas”.
Alexis Tsipras, âgé de 48 ans, dirigeait ce parti depuis 2009. Il a subi une défaite sans précédent lors des élections législatives dimanche dernier. Son parti n’a obtenu que 17,83% des voix, plus de 20 points de moins que la droite de Kyriakos Mitsotakis, qui a été reconduite au pouvoir pour un deuxième mandat de quatre ans avec 40,56% des voix et 158 sièges sur les 300 du Parlement grec.
“Un cycle se termine et un nouveau doit commencer pour notre parti” qui “a besoin de renouveau et de réformes importantes”, a ajouté M. Tsipras.
“Décisions difficiles”
Dès dimanche soir, lorsque les premiers résultats partiels des législatives ont été annoncés, Alexis Tsipras avait prévenu d’un “résultat négatif” pour son parti et de “la nécessité de prendre des décisions difficiles”.
“Je préfère prendre des décisions de manière réfléchie et non dans l’agitation du moment. J’ai pris le temps de réfléchir pendant trois jours afin de prendre une décision avec calme”, a précisé Alexis Tsipras, connu pour avoir symbolisé l’espoir de la gauche anti-austérité en Europe lorsqu’il est arrivé au pouvoir en Grèce en 2015, en pleine crise financière.
Après une confrontation avec les créanciers de la Grèce, l’Union européenne et le FMI, qui avaient alors menacé de faire sortir le pays de l’euro, l’ancien Premier ministre avait dû se conformer à leurs exigences d’une stricte austérité avant de réussir à sortir le pays de la crise et de relancer l’économie.
ats, afp
