L’augmentation de la cadence de production de l’A220 d’Airbus – essentielle à la rentabilité de ce programme toujours déficitaire – commence enfin à se matérialiser. Les livraisons de l’appareil ont bondi de 30 % l’an dernier.
Au total, 68 exemplaires de l’appareil ont été remis à des clients en 2023, comparativement à 53 l’année précédente, a indiqué jeudi la multinationale, en faisant le point sur ses commandes et livraisons.
Le grand rival de Boeing tourne la page sur la meilleure performance commerciale de son histoire avec une récolte de 2094 commandes nettes, dont 142 pour l’ex-C Series de Bombardier. Il a livré 735 versions de ses différentes gammes d’avions, une augmentation de 10 %.
« Plusieurs facteurs se sont conjugués pour nous aider à atteindre nos objectifs, notamment la flexibilité et la capacité de notre système industriel », souligne dans un communiqué le chef de la direction d’Airbus, Guillaume Faury.
Airbus ambitionne de produire mensuellement 14 appareils A220 à Mirabel, dans les Laurentides, ainsi qu’à Mobile, en Alabama, d’ici 2026, où le programme doit en principe sortir du rouge. Il y a encore beaucoup de pain sur la planche.
L’État québécois détient 25 % de l’A220. Il avait remis 380 millions dans le programme afin de repousser à 2030 le moment où Airbus peut racheter sa participation dans l’A220. Plus les profits se font attendre, plus la somme obtenue par l’État risque d’être amputée.
Depuis 2015, Québec a injecté 1,7 milliard dans ce programme développé par Bombardier.
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