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Affichage en français: Le «Québec ridiculing», c’est assez! lance un expert en marketing de Toronto

Affichage en français: Le «Québec ridiculing», c’est assez! lance un expert en marketing de Toronto

2024-03-06 08:19:10

Le Le Québec ridiculisé doit cesser, selon le président d’une firme de marketing de Toronto, choqué par un reportage de CBC qui suggère que les règlements sur l’affichage en français sont absurdes. «Ce n’est pas juste du Le Québec ridiculiséc’est carrément du Dénigrement du Québec!», s’insurge le mouvement Impératif français.

«Quand la vie te donne des citrons, fais de la limonade.» C’est le message qu’Éric Blais, président de la boîte Headspace Marketing à Toronto, essaie de faire comprendre chaque jour aux «décideurs du Canada anglais qui font des affaires au Québec».

De fait, plusieurs d’entre eux sont inquiets, car toutes les entreprises devront s’assurer qu’il y a deux fois plus de français que toute autre langue sur leurs enseignes, d’ici juin 2025, en vertu d’un projet de règlement présenté en début d’année.

«C’est sûr que c’est contraignant, comme n’importe quel nouveau règlement», admet le mercaticien. «Mais c’est aussi une superbe opportunité d’affaires.»

“Courtoisie”

Dénigrement du Québec

Or, remarque M. Blais, il est un peu plus difficile de faire passer ce message ces jours-ci, en raison d’une ambiance de Le Québec ridiculisé qui «entretient la confusion et l’incertitude» à propos des exigences auxquelles devront bientôt se conformer les commerçants.

Le spécialiste en marketing cite en exemple un reportage de la CBC qui présente, entre autres choses, de quoi auraient l’air certains commerces (Canadian Tire, Subway, Costco, Dollarama) s’ils appliquaient strictement les modèles présentés en exemple dans les infographies produites par le gouvernement.

Sur un petit air de jazz, on voit alors apparaître d’énormes mots français (magasin, restaurant, entrepôt) par-dessus l’enseigne de certaines entreprises, le tout avec un effet sonore qui donne à l’ensemble un aspect plutôt rigolo.

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«Il y a comme un petit ton qui insinue que c’est ridicule, et ça n’aide vraiment pas», souffle Éric Blais, tout en précisant qu’il «ne défend pas la loi ni le gouvernement», qui devrait selon lui donner des lignes directrices plus claires aux entreprises.

C’était justement le point du reportage, s’est défendu la CBC dans une déclaration écrite. «Le but de notre histoire était de montrer la confusion apparente autour de la loi et le manque de clarté en regard de cet enjeu», a fait valoir un porte-parole dans un courriel, en anglais.

Le président du mouvement Impératif français, Jean-Paul Perreault, voit ce reportage d’un autre œil. «C’est de la francophobie, c’est de l’extrémisme […] ! », s’est-il indigné en entrevue.

Myopie

Sans aller jusque-là, M. Blais souligne que l’idée erronée qu’il faudra écrire le mot « magasin » partout fait son chemin chez les gens d’affaires. «Tout le monde accroche là-dessus […]. Mais cette interprétation est un peu myope», plaide le président de la firme torontoise, en rappelant que c’est la présence globale du français sur les affichages permanents et visibles qui devra prédominer.

«En réalité, c’est une opportunité pour les commerçants de renforcer la valeur de leur marque et de se distinguer de la concurrence, par exemple avec l’ajout d’un slogan», explique-t-il.

«On dépense des fortunes en publicité pour montrer ce qu’on a à offrir, et pourtant, on a déjà des murs qui pourraient très bien servir à le faire!»

«Ça pourrait nécessiter des ajustements dans les règlements municipaux ou des centres commerciaux, mais ça reste une voie plus réaliste pour se plier à la législation.»

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«Au bout du compte, il y aura des entrepreneurs qui vont voir l’opportunité d’affaires et qui vont se conformer de bon cœur. D’autres vont le faire en reculant, et puis d’autres ne le feront pas et seront mis à l’amende», conclut prosaïquement le mercaticien.

Affichage en français: «Des opposants propagent des faussetés», dit Québec

Ce n’est pas la faute du gouvernement s’il y a de la confusion à propos des règles sur l’affichage en français, se défend le cabinet du ministre Jean-François Roberge, qui estime que certains de ses adversaires font preuve de mauvaise foi.

«Oui», a répondu un porte-parole du cabinet du ministre de la Langue française quand on lui a demandé si de la désinformation circule à son avis à propos du projet de règlement sur l’affichage commercial en français.

Photo d’archives

«C’est malheureusement souvent le cas lorsqu’il est question, pour le Québec, de défendre sa spécificité et son visage français», a-t-il ajouté.

Mais le gouvernement n’a-t-il pas sa part de responsabilité dans la confusion autour des règles qu’il veut mettre en place? «On peut toujours faire mieux», a convenu le cabinet de M. Roberge, avant de jeter l’opprobre sur ses adversaires.

«Ça va cependant prendre de la bonne foi et malheureusement, certains opposants semblent préférer propager des faussetés et cultiver la peur plutôt que de participer concrètement au débat», a-t-on indiqué, sans toutefois donner d’exemple précis.

Le gouvernement se trouve clair

Même si un expert du marketing qui accompagne des entreprises du Canada anglais dans leurs opérations au Québec soutient que les infographies du gouvernement ne suffisent pas tout à fait à faire comprendre les nuances du règlement qui est proposé, Québec dit avoir «produit des exemples clairs afin d’informer les Québécois des exigences à venir».

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«L’Office québécois de la langue française a également rencontré des dizaines d’entreprises depuis la publication du projet de règlement afin de leur expliquer les intentions du gouvernement», a ajouté le cabinet de M. Roberge.

Québec rappelle enfin que le règlement final «n’a pas encore été édicté», et que les commentaires qui ont été reçus sont en cours d’évaluation.

Cas de figure

Nous avons donc demandé au gouvernement de se prononcer sur un cas de figure souvent discuté dans l’espace public. Est-ce que Canadian Tire devra bel et bien inscrire le mot «magasin» en grosse lettre sur l’ensemble de ses succursales?

«C’est l’OQLF qui procédera à l’analyse de la conformité à la Charte et à nos règles pour les cas précis», a tout d’abord indiqué le cabinet.

Toutefois, la présence de descriptifs et de termes génériques français comme «centre de l’automobile» ou «centre du jardinage» pourrait faire en sorte que les Canadian Tire n’auront pas à modifier leur affichage, a-t-on ensuite précisé.

“Courtoisie”

«Je ne peux me prononcer pour l’ensemble des bannières du détaillant, mais des exemples que j’ai vus, ils semblent conformes à l’intention du gouvernement».

Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?

Écrivez-nous à l’adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.




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