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« On aime ce métier, on veut le défendre »

« On aime ce métier, on veut le défendre »

Que revendiquent les salariées ?

« La couche est pleine », écrivent-elles sur leurs banderoles. Lundi matin, une trentaine de femmes, professionnelles de la petite enfance, étaient réunies devant la crèche Les Petits de la colline, située rue Saint-Hubert à Thionville. Le mouvement de grève est national.

Ces salariées de la Croix-Rouge ont tenu à manifester leur détresse. Elles travaillent dans les cinq établissements que compte l’association sur le nord mosellan à Manom, Yutz, Fontoy, Trémery et Thionville. Toutefois, elles parlent d’une voix. « Les diplômes ne sont pas reconnus, l’ancienneté non plus », accusent-elles, en comparant leurs salaires bruts. Elles touchent à peine le Smic. Mais la reconnaissance salariale n’est pas la seule revendication. « Il y a trop d’enfants et pas assez de personnels », estiment les grévistes. « Il est arrivé que l’on soit deux pour vingt et un enfants », maintient le groupe. Bien en deçà de l’encadrement légal imposé pour ce type de structure.

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« Les professionnelles sont dépassées, surmenées. Mais on nous paye des formations pour être dans la bienveillance », ironisent les filles. « Les arrêts maladie ne sont pas immédiatement remplacés. » Et pourtant les enfants ont besoin de la même attention. Elles décrivent par ailleurs des locaux mal adaptés. « Les petits sont les uns sur les autres », déplorent certaines employées qui ne travaillent pas sur Thionville. « Le matériel manque. Tout est limité », renchérissent-elles.

L’inflation et la difficulté à boucler les fins de mois ont attisé leur colère et motivé leur mouvement. Le drame survenu dans une crèche à Lyon la semaine dernière s’ajoute à leur malaise. « On ne veut pas être mises dans le même sac », préviennent-elles. Car elles manifestent aussi au nom des petits sur lesquels elles veillent. « Si on est encore là c’est qu’on aime ce métier, on veut le défendre jusqu’au bout ! », martèlent les grévistes.

Que répond la direction ?

Les crèches de la Croix-Rouge étaient fermées lundi. Des membres de la direction régionale étaient présentes dans la structure thionvilloise. Elles reconnaissent des difficultés à recruter. « Mais les crèches n’ouvrent que si les bonnes conditions d’accueil sont réunies », maintient Sandra Corvacho, directrice du pôle petite enfance auprès de la Croix-Rouge Grand Est. Elle assure que la Protection maternelle et infantile, qui délivre les autorisations d’ouverture, peut s’en assurer en consultant les registres tenus chaque jour au sein des structures.

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Et les salaires ? La direction soutient qu’ils sont régulièrement réévalués, même peu. « Les négociations annuelles avec les syndicats ont débouché sur l’octroi d’une prime, entre 700 et 900 euros bruts, sur conditions d’ancienneté, aux salariées présentes au 1er février 2022 et toujours en poste au 1er juin », souligne Sandra Corvacho, directrice Grand Est. « Ces primes ont été versées sur les fonds propres de l’association », insiste Natacha Garcia, responsable régionale des ressources humaines. Elle rappelle que le budget de fonctionnement, donc indirectement les salaires, est géré par les collectivités. « La Croix-Rouge intervient sur délégation de service public », explique-t-elle.

Selon la direction régionale, la seule marge de manœuvre reposerait sur les négociations nationales prévues cette année dans le domaine de la petite enfance. « La Croix-Rouge et les autres partenaires vont rencontrer l’État et pourront porter ces besoins de revalorisation », annonce Sandra Corvacho.

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