Sur la route de Cergy-Pontoise, aujourd’hui, il ne s’agira pas de remuer les mauvais souvenirs de juin dernier. Quand les Chartrains de Sébastien Lambert avaient chuté en trois actes devant les coups de boutoir des Spartiates, identifiés comme outsiders. « Si on était tombé en finale, ça aurait pu piquer un peu de les croiser. Là, ce n’était que des 8e et on était clairement passé au travers du rendez-vous », promet Yann Siegwarth, dans un discours sans langue de bois.
Dans son esprit, une seule préoccupation : une préparation qu’il juge costaude mais nécessaire : « Avec les deux dernières années “Covid”, on a vécu des avant-saisons un peu tronquées. Là, on a eu seize jours de plus pour se préparer et quelque part, ça fait vraiment du bien d’avoir ces sensations-là. Même si les jambes sont lourdes ! », observe l’ancien joueur d’Avignon.
Préparation intense mais perturbée
Sous la coupe de Moatassim Rhennam, le meneur du CCBM, en même temps que ses partenaires, s’est familiarisé avec un rythme en préparation très soutenu, proche de celui de la compétition. « Défensivement, on va dans le bon sens : il suffit de voir nos points concédés, d’abord à Caen (79), puis à Saint-Vallier (76). Et samedi encore, devant Vitré (72)* », observe l’ancien coach du Lyon SO, convaincu du potentiel de son équipe, même si la “prépa” n’est pas véritablement un chemin semé de pétales de roses jusqu’ici. « Cette équipe a un “QI” basket intéressant mais on s’en rend compte : on peut faire beaucoup mieux en termes de jeu. Les pépins qu’on a accumulés depuis le début de la prépa ne nous ont pas aidés », détaille le natif de Montbéliard (Doubs), persuadé que c’est en construisant dans la douleur qu’il bâtira un édifice solide.
Première victoire pour le CCBM
Et c’est vrai qu’en terme d’adversité, l’ancien international marocain s’est frotté à de sérieuses contrariétés depuis le début de la prépa, le 1er août : « Marc-Antoine (Pellin, le meneur également venu de Lyon) est arrivé avec une élongation au mollet et a raté les dix premiers jours de la prépa », rembobine-t-il.
La suite ? L’indisponibilité de l’autre meneur, Yann Siegwarth, rattrapé par sa douleur à la cheville droite, mi-août. Sans oublier la contusion à la tête du poste 3-4 Mustapha Mbodj, qui l’a également conduit à l’infirmerie.
À ces péripéties somme toute normales en prépa, le technicien a aussi dû composer avec l’absence de pivot américain lors des trois premiers matches (lire ci-contre). « C’est sûr que ce n’est pas forcément évident de trouver des automatismes, mettre en place des systèmes offensifs. Sachant que l’intégration d’un nouveau joueur prend toujours du temps », termine Rhennam, qui emmènera neuf joueurs dans la bouillante salle des Spartiates, réputée pour son ambiance “show à l’américaine”.
« Mes joueurs, pour ceux qui étaient déjà là la saison passée (4 seulement ont été conservés), s’en étaient rendu compte : Cergy est une équipe qui ne lâche rien, un peu dans le même registre que Vitré, où nous avons livré un combat davantage qu’un véritable match de basket ».
Défaites à Caen (79-57), le 24 août, à Saint-Vallier (76-69), le 29 et succès à Vitré (76-72), samedi.
BD Cergy-Pontoise (Val-d’Oise). Aujourd’hui, à 19 heures. C’Chartres BM :
Siegwarth, Pellin, Richard Dorigo, Doumbia, Haidara, Bouloukouet, Noël-Pâques, Mbodj, Mukuna.
Un intérieur américain a signé
La (longue) piste qui mène au pivot américain n’est plus très loin d’arriver à son terme. En début de semaine, le staff du C’Chartres Basket Masculin a finalisé l’arrivée d’une recrue à l’intérieur. Finalisé ou presque. Car un obstacle demeure : la venue du joueur, actuellement basé dans le Maryland, en France. « La difficulté qu’on rencontre, c’est qu’il doit venir accompagné de sa femme, actuellement enceinte », indique Milan Vasic, qui remue ciel et terre pour trouver une issue au problème, avec l’espoir de voir la future recrue, dont le nom est tenu secret en attendant une prochaine officialisation, arriver en début de semaine prochaine. Le 23 août, le CCBM n’avait pas donné suite à l’arrivée d’une première piste : un autre poste 5, arrivé blessé, n’ayant pas donné des garanties de viabilité lors de la visite médicale.