Les données de Frontex indiquent que 998 085 citoyens russes sont entrés légalement dans l’UE depuis le 24 février, dont 281 957 en traversant la frontière vers l’Estonie, et un nombre encore plus élevé, 329 185, vers la Finlande. Les entrées dans les deux pays combinés représentent 61 % du total.
Frontex note également que la grande majorité de ces entrants sont retournés en Russie à une date ultérieure – 234 259 d’entre eux via l’Estonie, entre le 15 avril et le 22 août, le chiffre correspondant pour la Finlande étant de 250 575.
La plupart des autres États membres de l’UE qui bordent la Fédération de Russie ont également enregistré des chiffres importants – pour la Lituanie, qui borde l’enclave de Kaliningrad, 132 646 citoyens russes sont entrés dans le pays depuis le début de la phase actuelle du conflit, bien qu’un plus grand nombre de citoyens biélorusses, 142 504, ont également traversé la frontière avec la Lituanie pendant cette période.
Comme pour la Fédération de Russie, la Biélorussie est soumise à une interdiction de vol de l’UE, en raison de l’alignement de ses dirigeants sur le Kremlin.
35 371 citoyens russes sont entrés sur le territoire letton depuis le 24 février ; un jour après le début de l’invasion, la Lettonie a cessé de délivrer des visas Schengen aux citoyens russes et a imposé des restrictions à l’entrée des citoyens de la Fédération de Russie qui ont obtenu un visa de l’espace Schengen d’un autre État.
La Pologne borde également l’enclave de Kaliningrad et a vu 26 542 citoyens russes entrer dans le pays depuis le 24 février.
98 700 sont retournés à Kaliningrad depuis la Lituanie et 30 416 depuis la Pologne, 28 612 sont revenus en Russie depuis la Lettonie et 5 973 sont revenus de la Norvège.
Encore une fois, la majeure partie de ces citoyens entrant en Lituanie, en Lettonie et en Pologne depuis la Russie sont revenus; 98 700 de Lituanie et de retour à Kaliningrad, 30 416 de Pologne, également dans l’enclave, et 28 612 de Lettonie (entre le 15 avril et le 22 août).
La Norvège, qui partage également une frontière avec la Fédération de Russie et se trouve dans l’espace Schengen, mais pas dans l’UE, a vu un afflux de 8 052 citoyens russes à partir du 24 février, tandis que 5 973 sont revenus, entre le 15 avril et le 22 août, selon Frontex.
Étant donné que des interdictions de vol à l’échelle de l’UE ont été mises en place peu après l’invasion, les arrivées par voie terrestre étaient la principale option laissée aux citoyens russes souhaitant entrer dans l’UE; Des États “tiers” tels que la Géorgie, la Turquie, la Serbie ou Dubaï ont également été utilisés par les citoyens russes comme voies d’accès à l’UE, selon Frontex.
L’Estonie, ainsi que la Lettonie, la Lituanie et la Pologne, ont proposé d’interdire les entrées de visa touristique dans l’espoir que le reste de l’UE suivra cet exemple ; L’Estonie a également interdit l’entrée aux touristes russes munis de visas Schengen si ces documents ont été délivrés par l’Estonie elle-même – les citoyens russes utilisant des visas Schengen délivrés par tout autre État membre ne sont pas interdits d’entrée en Estonie.
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