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Zelensky mène une autre bataille cruciale au sommet du G-7 à Hiroshima

Zelensky mène une autre bataille cruciale au sommet du G-7 à Hiroshima

2023-05-20 21:48:46

Après un long voyage depuis Djeddah, où il est également apparu par surprise pour prendre la parole au sommet de la Ligue arabe, le président de l’Ukraine, Volodimir Zelensky, s’est rendu aujourd’hui à Hiroshima pour participer à la réunion du G-7. Après avoir joué avec l’annonce puis nié son voyage, il est arrivé dans la ville japonaise à bord d’un avion du gouvernement français, ce qui montre sa relation étroite avec le président Macron. Un coup d’État calculé, mais aussi risqué, qui remet son combat contre l’invasion russe sur le devant de la scène internationale et démontre une fois de plus l’isolement de Poutine.

Pour se défendre contre son agression et lancer une contre-offensive qui lui permettra de récupérer les territoires saisis par Moscou, Zelenski s’est rendu à Hiroshima afin de recevoir non seulement la solidarité et le soutien des démocraties les plus avancées, mais aussi pour leur demander plus armes. Avant même d’atterrir, il avait déjà remporté sa première bataille lorsque les États-Unis ont annoncé qu’ils étaient prêts à ce que leurs alliés européens envoient leurs chasseurs F-16 à Kiev et forment leurs pilotes.

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Surmontant ses réticences initiales à empêcher la compétition de s’intensifier davantage, le président Biden a donné son feu vert à cette opération, qui enrage une fois de plus la Russie. En réponse, le Kremlin a averti les pays occidentaux qu’ils courent des “risques colossaux” pour livrer ces avions de chasse à l’Ukraine. Pendant ce temps, le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, insiste sur le fait que “rien n’a changé”, selon France Presse. Devant les médias réunis à Hiroshima, Sullivan a justifié la mesure car “notre position sur la fourniture d’armes, de matériel et d’entraînement aux Ukrainiens a suivi les exigences du conflit”.

En demandant ce dont Kiev a besoin pour se défendre contre l’agression russe, Sullivan a noté que “les F-16, des chasseurs de quatrième génération, font partie de ce mélange”, mais a ajouté que “la première étape évidente est de mener une formation”, estimée à environ 18 mois. “Nous allons faire tout ce que nous pouvons pour aider l’Ukraine à défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale, et nous allons le faire d’une manière qui empêche la troisième guerre mondiale”, a promis Sullivan. A cet effet, il a expliqué que Kiev a assuré qu’il n’utilisera pas d’armes américaines pour attaquer le sol russe. Mais, bien sûr, cela ne calmera pas la colère de Moscou.

En plus de cette aide militaire, Zelenski recevra le soutien politique du G-7, qui a invité à ce sommet d’autres puissances émergentes, comme le Brésil ou l’Inde, restées jusqu’ici équidistantes dans la guerre. Bien que le Premier ministre indien, Narendra Modi, ait claqué l’an dernier à Poutine lors du sommet de Samarcande que “ce n’est pas le moment de faire la guerre”2, son pays continue de lui acheter des armes et du pétrole bon marché, qu’il revend ensuite à l’Occident . Pour sa part, le président brésilien Lula da Silva a blâmé Poutine et Zelenski également pour la guerre, lui demandant de faire des concessions territoriales pour parvenir à la paix.

Cherchant à gagner des appuis à sa cause, le président ukrainien a lancé une véritable offensive diplomatique dès sa descente d’avion en début d’après-midi. Juste après la photo de famille du G-7 et de ses invités, à laquelle il n’était pas présent, il a tenu une série de réunions bilatérales comme s’il s’agissait d’une autre de ses campagnes de guerre. En quelques heures, il a rencontré six des dirigeants présents au sommet.

Pour commencer, il a rencontré le Premier ministre britannique Rishi Sunak, qu’il a remercié pour son “leadership dans la coalition internationale de combattants”, a-t-il ensuite écrit sur Twitter. Il s’agissait de leur deuxième rencontre en seulement une semaine après leur passage par Londres, où les deux ont renforcé leur alliance contre Poutine.

Il a ensuite rencontré Modi, qu’il a informé de la formule de paix proposée par l’Ukraine. Comme l’Inde n’a pas encore condamné l’invasion russe, s’étant abstenue lors du dernier vote de l’ONU en février, ce fut l’une de leurs réunions les plus importantes. Delhi entretient une alliance diplomatique et militaire étroite avec Moscou depuis des décennies, et un changement de position envers l’Ukraine serait un énorme succès pour Zelensky.

En outre, il a rencontré Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz. “Le soutien de la France à la coalition de chasse et sa participation à la mission d’entraînement est important. J’ai souligné la priorité de mettre en œuvre la formule de paix ukrainienne et d’impliquer autant de pays que possible”, s’est-il félicité sur Twitter. Pour le président français, la présence de Zelensky au G-7 pourrait être un “tournant”.

De son côté, le chancelier Scholz a remercié “la puissante aide défensive que l’Ukraine reçoit de l’Allemagne”. Enfin, Zelenski a rencontré le Premier ministre italien, Giorgia Meloni, et le président du Conseil européen, Charles Michel. Toute une campagne de guerre diplomatique qui se poursuit aujourd’hui dimanche avec une visite au Musée de la Paix. Comme point culminant, Zelensky doit prononcer un discours au parc de la paix d’Hiroshima, le cadre idéal pour parler de l’horreur que la Russie sème en Ukraine.



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