Zakia Khattabi évoque les questions de Hadja Lahbib, la chute du gouvernement et l’interdiction d’exportations

Zakia Khattabi, ministre du Climat, de l’Environnement, du Développement durable et du Green Deal, ainsi que membre du parti Ecolo, a été interviewée par Martin Buxant ce jeudi matin. Les sujets abordés étaient le cas de Hadja Lahbib, les craintes quant à une chute du gouvernement fédéral, la loi sur la restauration de la nature et l’interdiction de certaines exportations.

Suite à la controverse suscitée par l’octroi de visas à une délégation iranienne pour assister au Brussel Urban Summit, la position de Hadja Lahbib semble précaire et sa capacité à mener à bien la politique étrangère est remise en question. Zakia Khattabi, qui est collègue de cette ministre et a été critiquée par les politiques, estime que des questions restent sans réponse mais salue la ministre pour avoir accepté de poursuivre le débat. Selon elle, l’affaire est à suivre.

Selon la ministre du Climat, deux questions se posent maintenant. Tout d’abord, il est nécessaire de faire toute la lumière sur ce qui s’est passé car des questions restent en suspens. Ensuite, il faut reconstruire la confiance et la crédibilité de nos affaires étrangères, y compris le cas de madame Lahbib.

En ce qui concerne le rôle de Georges-Louis Bouchez, Zakia Khattabi préférerait qu’il ne s’en occupe pas. Elle estime que son intervention a envenimé la situation et que moins il s’en mêle, plus il y a de chances de résoudre cette affaire.

Concernant une éventuelle chute du gouvernement, Zakia Khattabi estime que nous n’en sommes pas encore là. Cependant, elle affirme que même sans cela, la situation n’est déjà pas agréable aujourd’hui. Il est donc nécessaire de traiter cette affaire et de reconstruire la dynamique au sein du gouvernement fédéral ainsi que la confiance entre les membres.

En ce qui concerne la controverse autour de la loi sur la restauration de la nature, Zakia Khattabi se réjouit de son adoption. Selon elle, il ne faut plus opposer l’économie à l’environnement car cela est dépassé. Aujourd’hui, pour avoir une économie prospère et respectueuse des limites planétaires, il est nécessaire de prendre en compte la flore et la biodiversité. Elle affirme également que cette loi ne représente pas une menace pour les entreprises et plaide pour une avancée rapide dans ce domaine, au nom de l’intérêt de ces entreprises.

Zakia Khattabi estime que les institutions belges, telles que la Banque Nationale, ne sont pas alignées sur les enjeux climatiques actuels. Selon elle, ces institutions doivent moderniser leur logiciel car elles ne sont pas en phase avec les réalités du 21e siècle. Elle souligne également que nos institutions financières ne sont pas guidées par une vision de gauche mais plutôt proche de celle de la droite.

La ministre a également mis en place l’indice de réparabilité face à la crise climatique. Ce dispositif vise à informer les citoyens sur la réparabilité des produits afin qu’ils puissent consommer de manière responsable.

Enfin, Zakia Khattabi défend l’interdiction d’exportation de certains produits chimiques sur la scène politique. Selon elle, il est éthiquement et moralement inacceptable que la Belgique exporte des produits chimiques interdits sur le territoire européen. Elle explique que ces produits chimiques reviennent ensuite dans l’assiette des Belges après avoir été utilisés et transformés.

Le poste de ministre de Hadja Lahbib est menacé car elle n’a pas convaincu le PS et Ecolo.