Selon les perspectives de l’économie mondiale qui seront dévoilées la semaine prochaine par le Fonds monétaire international (FMI), la croissance mondiale a légèrement accéléré, portée par la bonne santé de l’économie américaine et de plusieurs économies émergentes, a annoncé jeudi la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva.
Georgieva a souligné que la vigueur de la consommation des ménages, des investissements des entreprises et l’amélioration des problèmes d’approvisionnement ont contribué à cette amélioration, lors d’une intervention organisée par le think tank américain The Atlantic Council.
Elle a également noté que l’inflation est en baisse et que la résilience de l’économie mondiale est en grande partie due aux bases macroéconomiques solides mises en place ces dernières années.
Elle a mis en avant le dynamisme des marchés du travail et la croissance de la main-d’œuvre, notamment grâce à l’immigration, qui est particulièrement bénéfique dans les pays vieillissants.
Cependant, malgré les bonnes nouvelles, Georgieva a noté que les défis mondiaux se multiplient, notamment en raison des tensions géopolitiques qui augmentent le risque de fragmentation de l’économie mondiale.
Elle a souligné que l’inflation persiste et que les marges de manœuvre budgétaires sont limitées, avec une augmentation de la dette publiques dans de nombreux pays.
Georgieva a également mentionné une baisse de la croissance due à un ralentissement généralisé de la productivité, qui représente plus de la moitié du ralentissement de la croissance économique dans les pays avancés et émergents.
Elle a plaidé en faveur de politiques judicieuses pour lutter contre l’inflation et la dette, tout en favorisant la transformation économique pour stimuler la productivité et assurer une croissance inclusive et durable.
La directrice générale du FMI a insisté sur la nécessité de restaurer la stabilité des prix, de renforcer les marges de manœuvre budgétaires, d’éliminer les obstacles à l’activité économique et de favoriser la croissance de la productivité grâce à des mesures telles que la réduction des formalités administratives, l’augmentation de la participation des femmes sur le marché du travail et l’élargissement de l’accès aux capitaux.
