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Washington en demande trop aux alliés européens (éditorial du China Daily)

Washington en demande trop aux alliés européens (éditorial du China Daily)

La Commission fédérale des communications des États-Unis a annoncé le 25 novembre une interdiction des nouveaux équipements de cinq entreprises technologiques chinoises, alors qu’elle presse ses alliés et ses partenaires de faire de même.

Malgré l’affirmation du secrétaire d’État américain Antony Blinken d’une “convergence croissante” entre son gouvernement et ceux des alliés européens des États-Unis, il y a de plus en plus de preuves que l’approche unilatérale de l’administration américaine ne fonctionnera pas bien.

L’Allemagne, pour sa part, a une opinion dissidente. Un porte-parole du ministère de l’Economie du pays a déclaré vendredi que l’Allemagne n’émettrait pas d’interdiction générale, comme le demande Washington, des fabricants chinois d’équipements de télécommunications. Au lieu de cela, il prendrait ses propres décisions au cas par cas.

Les Pays-Bas ne feront pas non plus ce que veulent les États-Unis.

La ministre néerlandaise du Commerce extérieur, Liesje Schreinemacher, a déclaré dans une interview au journal néerlandais NRC : “Les Pays-Bas ne copieront pas les mesures américaines une à une”. Son gouvernement préfère prendre ses propres décisions sur la base de sa propre évaluation et consultation avec les pays partenaires, a-t-elle déclaré.

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Les Pays-Bas et l’Europe “devraient avoir leur propre stratégie”, a-t-elle soutenu. “De toute évidence, nous pesons nos propres intérêts. Nos intérêts de sécurité nationale sont de la plus haute importance.”

De toute évidence, leurs points de vue diffèrent de ceux de Washington. Un défaut fondamental de l’approche américaine pour étrangler l’industrie chinoise des semi-conducteurs est sa négligence des intérêts de ses alliés et partenaires.

Au cours des plus de quatre dernières décennies, une interdépendance économique et commerciale plus étroite est devenue une réalité économique solide, pas seulement entre la Chine et les États-Unis. De nombreux alliés des États-Unis, y compris l’Allemagne et les Pays-Bas, ont énormément bénéficié des liens économiques et commerciaux florissants avec la Chine.

Des liens économiques et commerciaux étroits au fil des décennies ont extrêmement bien servi les deux parties, et les deux parties sont enthousiastes à l’idée de préserver le bel élan.

Lors de sa rencontre avec le Premier ministre néerlandais Mark Rutte en marge du sommet du G20 à Bali, en Indonésie, le président chinois Xi Jinping a exhorté ce dernier à refuser les appels au “découplage” et à la “politisation des questions économiques et commerciales”.

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Le ministre néerlandais du Commerce est lucide à ce sujet. “En général, aux Pays-Bas, nous sommes très positifs et nous avons toujours entretenu de bonnes relations avec la Chine. Nous faisons beaucoup d’affaires avec la Chine. De nombreuses entreprises néerlandaises y travaillent.”

La relation “donne vraiment un coup de pouce à l’innovation et au commerce qui sont fondamentaux pour l’Europe”, a-t-elle souligné. “Nous devrions chérir cela aussi.”

Onze pour cent des importations néerlandaises proviennent de Chine, environ 5 pour cent de ses exportations vont vers la Chine. A elle seule, ASML a réalisé plus de 2 milliards d’euros de ventes, soit environ 16% de son total, en Chine l’année dernière. La demande américaine signifie donc un coup dur pour l’économie du pays.

L’administration américaine siffle dans le noir à ce sujet.

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