Le Dow Jones a baissé de 0,43%, l’indice Nasdaq a reculé de 0,36% et l’indice élargi S&P 500 a chuté de 0,53%.
La bourse de New York avait commencé la séance en hausse, plutôt optimiste après la publication du rapport mensuel sur l’emploi américain, selon lequel 187 000 emplois ont été créés aux États-Unis en juillet.
Cela est inférieur aux 200 000 postes prévus par les économistes, “mais cela rassure sur le fait que ce marché de l’emploi, qui était très tendu, se calme, très doucement”, a commenté Angelo Kourkafas, d’Edward Jones.
Le taux de chômage est passé à 3,5%, soit plus bas qu’en juin (3,6%).
La déception est venue du salaire moyen, qui a augmenté plus rapidement (+0,4% en un mois) que ne l’attendaient les économistes (+0,3%).
Cependant, selon M. Kourkafas, cette déception est compensée par la hausse de la productivité annoncée la veille pour le deuxième trimestre, mettant fin à un an et demi de stagnation.
“Ce rapport ne modifie pas les anticipations de trajectoire de la Fed (banque centrale américaine), qui prévoit une fin prochaine du resserrement, mais apporte de nouvelles preuves que l’économie va dans la direction souhaitée pour ralentir l’inflation”, a déclaré Charlie Ripley, d’Allianz Investment Management.
Le marché obligataire semble valider cette analyse, et les taux ont fortement baissé après avoir grimpé depuis mardi.
Le rendement des obligations du Trésor américain à 10 ans a chuté à 4,04%, contre 4,18% à la clôture la veille.
Pourtant, malgré l’accueil généralement favorable du rapport sur l’emploi, les indices ont basculé en territoire négatif en cours de séance.
Pour Angelo Kourkafas, Wall Street continue calmement son mouvement de consolidation, entamé après la dégradation de la note des États-Unis par l’agence de notation financière Fitch, mardi.
“Il n’y a pas nécessairement de raison de revoir son opinion sur la dette américaine, mais c’est une bonne excuse offerte au marché pour reprendre son souffle”, a résumé l’analyste.
La bourse de New York attend déjà des nouvelles fraîches sur l’inflation la semaine prochaine, avec l’indice des prix à la consommation CPI, jeudi, et l’indice des prix à la production (PPI), vendredi.
Au cours de la séance, Amazon a été la star incontestable (+8,27%), après avoir dépassé les attentes pour son bénéfice trimestriel et surpassé les prévisions de chiffre d’affaires.
Soutenu par son activité de cloud computing, Amazon Web Services (AWS), le groupe a annoncé des prévisions nettement supérieures aux attentes des analystes pour le trimestre en cours.
Dernier à publier ses résultats, jeudi, parmi les cinq géants de la “tech”, Apple a déçu (-4,80%), avec une baisse de chiffre d’affaires (-1,4%) pour le troisième trimestre consécutif, due au ralentissement des ventes d’iPhone (-2,4%).
Au cours de cette seule séance vendredi, la valeur en bourse d’Apple a perdu plus de 140 milliards de dollars.
La journée a également été marquée par un séisme dans le secteur de la cybersécurité, déclenché par les résultats de Fortinet (-25,07%), l’un des poids lourds du marché.
L’entreprise de Sunnyvale (Californie) a revu à la baisse ses prévisions annuelles, faisant état d’un ralentissement de la demande en matière de cybersécurité, avec notamment une diminution de la durée moyenne des contrats.
Cette annonce a inquiété le marché, qui s’est également attaqué aux concurrents de Fortinet, en particulier Palo Alto Networks (-8,06%), ainsi que CrowdStrike (-4,48%).
Le spécialiste des paiements en ligne Block (anciennement Square), dirigé par l’ancien PDG de Twitter (aujourd’hui X), Jack Dorsey, a chuté de 13,57%, les analystes jugeant décevante la révision des prévisions annuelles.
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