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VOUS LES RECONNAÎTREZ À LEUR COIFFE ou À LA MÉTAMORPHOSE DE LOARRE. CHAPITRE I

VOUS LES RECONNAÎTREZ À LEUR COIFFE ou À LA MÉTAMORPHOSE DE LOARRE.  CHAPITRE I

A cette époque de l’histoire, Sancho Ramírez, qui en 1068 se déclara vassal du Saint-Siège et défenseur du christianisme, avait pris l’initiative de fonder une abbaye de chanoines augustins à Loarre, faisant de la forteresse un centre religieux ainsi que son fonction militaire qu’il possédait déjà.

Parmi ces réformes importantes, la crypte de Santa Quiteria et l’église de San Pedro se sont particulièrement démarquées, qui bénéficiaient de la protection papale, par bulle d’Alexandre II datée du 18 octobre 1071. Dès lors, le rite sera progressivement introduit en Aragon romain pour au détriment des mozarabes.

Par conséquent, alors que les valeurs religieuses entrantes agissent comme des cannibales avec celles qui sortent, à San Pedro de Loarre de beaux éléments sont composés pour décorer les murs du nouveau temple chrétien : bordures palmées, bestiaires, tiges végétales ondulées, chapiteaux décorés de textes. sacré et, d’après ce que l’on voit représenté dans les arcs abside du temple, aussi avec les textes moralisés d’Ovide.

Le premier chapiteau et celui qui nous occupera dans ce travail en cours, montre sur sa face avant un caractère stoïcien à l’allure hiératique et à l’aspect solennel qui garde le sujet, vers les deux sommets du chapiteau, à certains êtres simiens d’où apparaissent deux corps humains qui semblent être un homme et une femme.

De chaque côté se trouve une silhouette extrêmement vêtue tenant la laisse attachée aux hybrides quaddie. Le premier porte un bâton épais surmonté de larges feuilles et l’autre, d’un geste rigide ou plutôt irrité, pose sa main entre des troncs liés qui suggèrent un buisson vigoureux. Ils ne ressemblent pas à de simples mortels, leur attitude solennelle, hermétique, sinistre, sacrée et sacerdotale l’indique.

Comme nous l’avons déjà dit, un ouvrage fondamental et largement consulté sous la ligne éthique et morale des Métamorphoses a été celui de l’écrivain Arnolfo d’Orléans. On y trouve des opinions telles que les suivantes : Lycaon est puni pour avoir ignoré le précepte chrétien, Laodice est puni pour avoir méprisé les dieux, Tantale, pour sa cupidité et Narcisse est puni pour son arrogance. Mais les plus révélateurs autour de notre capitale sont les commentaires des Livre XIV, 95-100 traitant de la métamorphose des Cécropes et des Livre X,685-700 sur celle d’Hippomède et d’Atalante.

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Connue est la fable qui raconte comment Atalante a changé de forme, car avertie par un oracle que le jour de son mariage elle se transformerait en animal, elle a mis tous ses efforts pour l’éviter. Cependant, les conjonctures du destin ont fait que la jeune femme et son amant finissent par céder à leurs instincts et, pour ne rien arranger, à l’intérieur d’un temple sacré. Tous deux ont été dépouillés de leur condition humaine et ils ont été attachés à la voiture de Cibeles.

Moins connue mais tout aussi révélatrice est la fable des Cercopes, de nature fourbe et espiègle, ils ont tenté de tromper Zeus lui-même : “Lorsque le père des dieux leur confiait une tâche, ils, liés par les paiements acceptés, la fidélité promise et le serment, immédiatement, gardant les paiements, se moquaient de lui, car ils usaient de beaucoup de tromperies avec tout le monde. Jupiter, indigné du parjure , les transforma en singes”.

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Voyons ce que l’auteur commente à propos des Cécropes, qu’il considère comme des méchants et des escrocs : Ils sont “changés” par Jupiter lui-même parce qu’ils sont méprisables à cause du crime inné et de la tromperie chez les singes ou parce qu’ils sont moqueurs, comme les singes se moquent de ceux qui vivent autour des montagnes en déformant leur bouche, bien que singes montagnards, ils y sont piégés (631 Cfr.XIV.2) .

Quant à Atalante et Hippomène, il raconte qu’ils gisaient dans le temple sacré comme deux bêtes : Mais parce que tous deux sont dans le temple de Cibeles. Ils se sont couchés ensemble et ont agi comme une bête en elle, et de cette histoire est sorti, parce qu’ils ont été changés en bêtes. On dit que les lions ont traîné le char de Cibeles pour ce qui semble avoir été fait comme une insulte à Cibeles (664 Cfr.X.12).

“Comme si le père des dieux, la fraude et le parjure des Cércopes un jour haïssant et les commissions de ce peuple frauduleux, dans un être défiguré il a muté ses hommes, de sorte qu’ils ressemblent également aux humains et semblent semblables, et ses membres se sont contractés , et leurs nez, du front retroussé, il écrasa et plissa son visage de vieillesse, et voila tout le corps de duvet doré, il les envoya à ces quartiers généraux et ne s’arrêta pas avant de leur enlever l’usage des mots et, nés pour le parjure, de leur langue. Le pouvoir de se lamenter seulement avec un cri rauque leur a laissé.”

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(MÉTAMORFOSE. LIBRE XIV, 95-100)

Dans un scénario, on parle de ” croisement parallèle ” lorsque deux histoires différentes convergent vers la même image. C’est le cas du capital auquel nous avons affaire, puisqu’il comprend les deux fables moralisées : dans chacune des histoires le même résultat est produit, par mandat divin ils sont transformés en animaux.

C’est ainsi qu’on le voit sur le chapiteau, mâle et femelle à en juger par leur apparence, soumis à la sentence et au moment précis du châtiment, se métamorphoser devant les figures majestueuses dont l’allure majestueuse et sacrée est évidente.

Et la coiffure élaborée qui orne leurs têtes est également frappante, ce qui se démarque grandement des canons que nous avons l’habitude de voir dans les autres capitales. Ils ne portent ni la couronne ni la mitre habituelles des personnages d’une si grande catégorie, ni le capuchon des ordres les plus simples et pas même l’humble tonsure romaine du moine ou de l’ermite.

Cependant, ils affichent des coiffures minutieuses et élaborées qui évoquent les coutumes ornementales des colons précédents : les nœuds annelés aux cheveux tressés qui pendaient des officiants ibériques ou les coiffes des prêtres de Cibeles, des eunuques dont l’apparence devait ressembler à des femmes portant les cheveux parés, long ou noué sur le front avec des vrilles, des colliers et des perles diverses, dont l’Archgallo était le grand prêtre, personnification vivante de l’épouse de la déesse : la légendaire Attis.

Et à leur coiffe on les reconnaît. C’est ainsi que l’artiste chargé d’illustrer la capitale l’a voulu

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