Violences policières lors du rassemblement pour Adama Traoré : trois journalistes brutalisés

Trois journalistes disent avoir été violentés par des agents de la Brav-M, ce samedi 8 juillet, à Paris, en marge du rassemblement interdit du comité Adama contre les violences policières. «Une violation inacceptable de la liberté d’informer», dénonce RSF. Une enquête administrative a été ouverte.

Ils étaient simplement en train de faire leur travail, parfaitement identifiables dans leur fonction. Ce samedi 8 juillet, à Paris, trois journalistes ont été brutalement repoussés par des forces de l’ordre, alors qu’ils couvraient un rassemblement contre les violences policières et en mémoire d’Adama Traoré, mort le 19 juillet 2016 quelques minutes après son interpellation par les gendarmes. Un journaliste a été blessé au poignet, l’autre a vu son matériel cassé. «Une enquête administrative a été ouverte immédiatement après le signalement des faits, afin d’établir avec exactitude les circonstances des faits, concomitants à des interpellations de police que le préfet assume pleinement», a indiqué ce dimanche la préfecture de police de Paris, contactée par Libération.

Les trois journalistes, Clément Lanot, Florian Poitout et Pierre Tremblay documentaient alors l’arrestation musclée du frère d’Adama Traoré, Youssouf Traoré, par des policiers de la Brav-M, la brigade motorisée de répression de l’action violente, une unité connue pour ses interventions violentes dans le cadre