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Véhicules d’urgence: Fini les sirènes de nuit?

Véhicules d’urgence: Fini les sirènes de nuit?

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Véhicules d’urgenceFini les sirènes de nuit? Non, «la sécurité prime» sur le calme

Le Parlement va bientôt se prononcer sur une proposition d’assouplissement qui ne convainc pas ceux qui sont préoccupés par la sécurité routière.

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Si l'urgence oblige à outrepasser «significativement» les règles de circulation, les sirènes restent obligatoires.

Si l’urgence oblige à outrepasser «significativement» les règles de circulation, les sirènes restent obligatoires.

VQH

Si la police, les pompiers et les ambulanciers roulent parfois en pleine nuit toutes sirènes hurlantes, ce n’est pas juste pour le principe, c’est parce que la loi les y contraint si l’urgence oblige à violer les règles usuelles de la circulation (lire encadré). Le conseiller national Mauro Poggia (MCG/GE) a proposé de changer la loi pour que les seuls feux bleus suffisent pour avoir la priorité partout. «De nuit, les feux bleus sont visibles à grande distance et attirent immédiatement l’attention sans qu’il soit nécessaire d’y ajouter un avertisseur sonore», disait-il.

Le Parlement va bientôt voter pour ou contre sa proposition, mais ça risque d’être difficile de convaincre. Le Conseil fédéral, en tout cas, n’est pas enthousiaste. «Aux intersections, les feux bleus ne sont visibles qu’au dernier moment, notamment parce que les véhicules d’urgence circulent souvent à une vitesse plus élevée», dit-il. Et il n’y a pas que les gens en voiture que ça concerne : «des piétons malvoyants ou aveugles pourraient ne pas détecter ces véhicules et risqueraient d’être en danger en traversant des passages piétons».

Secouristes sensibilisés

Le Bureau de prévention des accidents n’est lui non plus pas convaincu, même sans données relatives au risque d’accident. «La sécurité prime. Nous estimons qu’une combinaison de signaux visuels et acoustiques est plus sûre que les seuls signaux visuels», dit sa porte-parole, qui mentionne aussi le problème des carrefours.

La question se pose notamment dans les milieux urbains. «Les policiers sont sensibilisés aux questions de réduction des nuisances lors d’intervention de nuit», dit un porte-parole de la police genevoise. Les secouristes connaissent la loi et ce qu’ils ont le droit de faire ou non et agissent selon ce qu’exigent les circonstances. Dans tous les cas, «il n’est pas acceptable d’exposer la vie des tiers par une mise en danger, concrète ou abstraite, même pour sauver une vie», dit la police vaudoise.

Sans sirène, c’est plus strict

La loi s’applique à tous les conducteurs de la même manière, mais quand les secouristes roulent avec les feux bleus, ils obtiennent des assouplissements, et encore d’autres plus importants s’ils y ajoutent les sirènes. Sans sirènes, on peut outrepasser les règles mais «pas de manière significative». Par exemple, il a été admis que rouler avec les feux bleus mais sans les sirènes autorisait à rouler jusqu’à 70 km/h dans une zone limitée à 50, indique la police genevoise.

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