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Val-d’Oise : l’avenir de l’avenue du Parisis s’obscurcit

Val-d’Oise : l’avenir de l’avenue du Parisis s’obscurcit

C’est un nouvel épisode juridique, qui obscurcit encore un peu plus l’horizon de l’avenue du Parisis. La cour administrative d’appel de Versailles (Yvelines) vient de confirmer l’annulation de la déclaration d’utilité publique (DUP) de la section est de ce qu’on appelait autrefois le boulevard Intercommunal du Parisis (Bip) et qui doit à terme relier les autoroutes A1 et A15.

La décision s’inscrit dans une longue procédure lancée en 2016 par le collectif vivre sans Bip, réunissant notamment les associations les Amis de la terre Val-d’Oise, SOS Vallée de Montmorency et Val-d’Oise Environnement. Annulée en première instance par le tribunal administratif de Cergy-Pontoise en 2018, puis par la cour administrative d’appel en 2019, la DUP a donc de nouveau été annulée par la même instance, saisie par le Conseil d’État en 2021.

Cette fois, le dossier semble quasiment clos pour cette déclaration qui concerne l’avenir de la section est de l’avenue du Parisis, entre Groslay et Bonneuil-en-France en passant notamment par Sarcelles ou Garges-lès-Gonesse. Un tronçon de 5,5 km dans un projet global de 500 millions d’euros (dont 150 millions pour la partie est).

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« Ce serait une bonne occasion de mettre un terme à ce projet, et réfléchir à un projet alternatif »

Le conseil départemental, porteur du projet, a désormais trois possibilités : repartir devant le Conseil d’État, relancer une nouvelle procédure pour la déclaration d’utilité publique, ou abandonner définitivement. Une solution privilégiée par les opposants. « C’est ce qui nous semblerait le plus raisonnable, explique ainsi Vincent Gayrard, membre du collectif et conseiller municipal d’opposition (EELV) de Deuil-la-Barre. Il y a un contexte de réchauffement climatique qui frappe tous les jours à notre porte, entre les incendies et la canicule. Cette fois, ce serait une bonne occasion de mettre un terme à ce projet, et réfléchir à un projet alternatif. Pour nous, c’est le sens de l’histoire. »

L’élu met également en avant les motions prises contre le projet par les conseils municipaux de trois communes : Groslay, Deuil-la-Barre et Montmorency.

« Nous avons pris connaissance de cette décision, explique de son côté Anthony Arciero, conseiller départemental (LR) délégué aux routes. La DUP est définitivement abandonnée. Un certain nombre d’études sont à reprendre. Maintenant il nous appartient politiquement de voir ce qu’on fait de ce projet. » L’élu du canton de Goussainville a proposé à ses collègues du département de discuter à la rentrée de septembre, « à tête reposée », de « cette infrastructure importante ». Et notamment de son éventuel arrêt. « C’est une question qui doit être posée, glisse le conseiller municipal de Survilliers. On ne va pas rayer d’un trait de plume un tel projet d’envergure. Si on doit le faire, ce sera après une mûre réflexion. »

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