Les receveurs d’une transplantation hépatique s’en sortent bien avec l’utilisation de statines, dont une étude récente montre que les médicaments confèrent un avantage de survie.
L’étude a utilisé les données d’une cohorte de base de données prospective à l’échelle nationale et a inclus 998 patients adultes qui ont subi une transplantation avec des foies de donneurs décédés. Les chercheurs ont évalué l’effet des statines sur les résultats de la transplantation hépatique à l’aide d’une approche de modélisation multi-états, avec une période d’observation de 3 ans.
Les bénéficiaires avaient un âge moyen de 54,46 ans, la majorité (70 %) de la population étant des hommes. L’exposition aux statines a été enregistrée chez 14 % des donneurs et 19 % des receveurs.
Au cours de la période d’observation, 141 patients au total sont décédés. Il y a eu 40 retransplantations effectuées et un total de 363 complications ont été documentées, avec 66 patients ayant deux complications ou plus.
Modélisé comme une covariable concomitante, le traitement par statines chez le receveur était associé à des risques plus faibles de mortalité après une transplantation hépatique (risque relatif [HR]0,35, intervalle de confiance à 95 % [CI], 0,12–0,98 ; p=0,047) et re-transplantation (p=0,004). Cependant, l’exposition aux statines ne semble pas avoir d’influence sur l’incidence des complications (HR, 1,25, IC à 95 %, 0,85-1,83 ; p = 0,266).
Pendant ce temps, parmi les patients qui ont développé des complications, les utilisateurs de statines avaient une mortalité significativement plus faible (HR, 0,10, IC à 95 %, 0,01-0,81 ; p = 0,030) et une récurrence réduite des complications (HR, 0,43, IC à 95 %, 0,20-0,93 ; p=0,032).
À la lumière des résultats, les chercheurs ont suggéré que l’administration de statines soit encouragée chez les receveurs de greffe de foie lorsqu’elle est cliniquement indiquée.