Une dame de 70 ans en rémission d’un cancer privée d’électricité à cause d’un compteur intelligent

Depuis un mois et demi, Francine Lajoie, une femme de 70 ans en rémission d’un cancer, vit le même quotidien. Elle doit aller chercher de l’eau chez sa voisine, plusieurs bouteilles par jour, car sa maison n’est pas connectée à l’aqueduc municipal. Elle doit également utiliser des chandelles pour éclairer sa maison en soirée, car elle n’a plus d’électricité depuis le 13 juin. Pourtant, cette situation ne lui convient pas du tout. Elle se sent fatiguée et réalise à quel point elle est dépendante de l’eau et de l’électricité. Mme Lajoie a été confrontée à une équipe d’Hydro-Québec qui lui a donné deux options : changer son compteur électromécanique ou se faire couper l’électricité. Elle a tenté de plaider en faveur de l’eau, car couper l’électricité signifiait également couper son approvisionnement en eau. Cependant, ses tentatives n’ont pas abouti et elle a dû accepter de vivre sans électricité. Mme Lajoie est électrosensible, ce qui signifie qu’elle ressent les effets néfastes des ondes électromagnétiques. Elle a refusé d’avoir un compteur numérique non communicant, car il émet également des fréquences nocives pour les personnes électrosensibles. Elle a trouvé refuge chez sa fille, où il n’y a pas de sans-fil et où elle peut minimiser son exposition aux ondes. Malgré ses efforts, Mme Lajoie se sent démunie face à la situation et considère que les autorités ne prennent pas en compte son état de santé. Hydro-Québec affirme qu’il n’est plus possible d’obtenir un compteur électromécanique, mais propose des compteurs non communicants qui émettent également des fréquences nocives. D’autres clients, électrosensibles ou non, ont également été débranchés par Hydro-Québec et certaines personnes se sont même vu imposer de changer leur compteur électromécanique. Des manifestations ont eu lieu devant le siège social d’Hydro-Québec pour dénoncer cette situation.