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Un reel ben beau, ben triste: Une critique persistante de la masculinité toxique

Un reel ben beau, ben triste: Une critique persistante de la masculinité toxique

Bien que toujours pertinent pour sa critique de la masculinité toxique, la pièce Un reel ben beau, ben triste présentée au Théâtre du Rideau Vert peine à trouver son ton, 45 ans après sa création.

Récompensée à la suite de sa sortie en 1978, cette œuvre de Jeanne-Mance Delisle raconte les déboires d’une famille pauvre d’Abitibi des années 1950 qui doit subir la tyrannie d’un père alcoolique qui reluque une de ses filles.

Interprété par Frédéric Boivin, le patriarche fait ainsi des avances à son aînée merveilleusement interprétée par Sarah Laurendeau. Les deux plus jeunes sœurs jouées par Ève Duranceau et Gabrielle Lessard désapprouvent la conduite de leur père qui gaspille son argent dans des vices sans mettre de la nourriture sur la table.

Comme son surnom l’indique, Ti-Fou, l’unique fils de la maisonnée, souffre d’un problème de développement cognitif. Il imite les manières violentes de son père.

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Enfin, Nathalie Mallette assure une présence magistrale dans le rôle de la mère qui endure en silence les excès de son mari, ainsi que le comportement tordu de son aînée et de son fils.

Une première partie difficile

Malgré une mise en scène honnête de Marc Beland, la première moitié du spectacle manque de naturel et de réalisme. La trame est peu subtile. L’arrivée du beau-frère (Benoît Mauffette) et un revirement de situation ne convainquent pas.

Cependant, c’est un face-à-face choquant entre le père et la mère qui secoue le public. Les deux parents s’ouvrent de tout cœur et révèlent ainsi le fossé qui les sépare. Le talent de Nathalie Mallette se démarque dans cet échange d’une grande intensité.

Les derniers tableaux sont meilleurs, notamment la fin qui ramène à l’avant-plan l’inceste en tant que fléau social.

Avec un langage riche, ce texte souvent cru aborde des thèmes durs et délicats. Il montre le pouvoir que peuvent avoir les femmes face à l’oppression, malgré leur asservissement. Cependant, les interactions maladroites entre certains personnages font que le récit manque de mordant.

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Un reel ben beau, ben triste est présenté jusqu’au 28 octobre au Théâtre du Rideau Vert.

Un reel ben beau, ben triste★★★☆☆

Une mise en scène de Marc Béland

Avec Frédéric Boivin, Sarah Laurendeau, Ève Duranceau et Nathalie Mallette

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