Un homme montréalais, père de famille, qui avait répondu à une annonce pour une escorte en pensant qu’il aurait des relations sexuelles avec une mineure, mais qui a finalement été confronté à une agente d’infiltration, a été condamné à six mois de prison.
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« Même si c’était une policière [dans la chambre d’hôtel], il était prêt à avoir des relations sexuelles avec une mineure. Je considère que c’est un crime grave, l’exploitation des enfants est hautement condamnable », a commenté le juge Christian M. Tremblay, ce lundi au palais de justice de Montréal.
Air penaud et avec une grande valise contenant ses effets personnels, Jean-Sébastien Monette, âgé de 44 ans, a donc été conduit en cellule pour son crime commis à l’été 2019.
Submergé d’appels
À l’époque, il est tombé sur une annonce d’escortes en ligne, qui présentait la photo d’une jeune femme avec la mention « petite Lolita avec peau douce ». Comme 165 autres personnes, Monette y a répondu.
Cependant, contrairement à la majorité qui a cessé toute communication lorsque la « prostituée » a affirmé avoir 16 ans, Monette a ignoré l’âge annoncé. Ainsi, lorsqu’il est arrivé à l’hôtel avec 120 $ en poche, il s’est fait passer les menottes.
Six autres personnes, âgées de 26 à 54 ans, ont également été arrêtées sur place.
Pris sur le fait, et face à des preuves accablantes, Monette a finalement plaidé coupable d’avoir tenté d’obtenir des services sexuels d’une mineure moyennant rétribution.
Soutien familial
Cependant, il s’agit d’un crime grave, si bien que même si Monette a toujours eu une vie rangée, sans problème judiciaire par le passé, il n’a pas pu échapper à la prison.
« C’est un père de famille de trois enfants qui a commis une énorme erreur », a soutenu son avocat, Maître Jean-Louis Poulard.
Sa conjointe, qui est au courant des accusations, le soutient toujours. Quant à l’accusé, qui est le soutien financier de sa famille, il regrette profondément son geste, a assuré l’avocat.
« Je suis sûr qu’il ne sera plus tenté de faire cela », a d’ailleurs commenté le juge. « Il va payer pour [le crime], nous espérons que la réhabilitation sera au rendez-vous. »
Cependant, en attendant, Monette devra aller en prison. Et une fois sa peine purgée, il devra respecter un régime de probation de deux ans, en plus d’être inscrit au registre des délinquants sexuels.
« Bien sûr que je ne reviendrai pas ici », a déclaré Monette, à la fin de l’audience.