Nouvelles de l’ONS•aujourd’hui, 16:51•Modifié aujourd’hui, 17:38
Ce matin, des pêcheurs hollandais ont secouru un homme coincé sur une bouée dans le Pas de Calais. Il a dit au capitaine Teunis de Boer que son kayak avait chaviré. “Il a dit qu’il avait quitté Douvres le 15 octobre. Il était épuisé et gravement hypothermique.”
On ne sait pas exactement quand cela a mal tourné avec le kayakiste. De Boer, qui pêche le mulet, le grondin rouge et le calmar sur le navire français Madeleine, raconte au NOS que l’Anglais a probablement passé “au moins des jours” sur cette bouée.
“Il était environ onze heures, nous traversions la Manche et croisions une bouée qui marque un banc à sec. Nous nous rapprochions, je remplissais mon journal de bord électronique, quand j’ai soudain vu quelque chose bouger sur cette bouée. J’ai attrapé mes jumelles et j’ai vu quelqu’un en maillot de bain sur cette bouée, se balançant comme un fou.”
Vécu de moules et d’algues
De Boer, qui vient d’Urk, n’en croyait pas ses yeux. “J’ai alors donné un signal sonore pour montrer que je l’avais vue. Il y avait pas mal de courant, alors nous avons navigué vers elle la tête dans le courant. Quand nous étions à une dizaine de mètres de la bouée, nous avons jeté des bouées de sauvetage dans l’eau. Il l’a attrapé.
Le Britannique épuisé a ensuite été hissé à bord. “Il a dit qu’il voulait aller de l’autre côté et qu’il avait chaviré. Il était couvert de bleus et a dit qu’il avait survécu en grattant des moules de la bouée et en mangeant des crabes et des algues.”
“Nous l’avons séché et l’avons laissé prendre température dans la cuisine. Il a bu quelques litres d’eau en un rien de temps, il n’avait pas dormi depuis des jours, ses yeux étaient enfoncés dans ses orbites.”
Le Madeleine, avec à son bord trois Hollandais et deux Français, fait appel aux garde-côtes français. “Il a envoyé un hélicoptère, il était là en moins de dix minutes.” La Garde côtière a déposé un médecin au large de la Madeleine et a ensuite transporté l’aventurier épuisé à l’hôpital.
“Nous sommes reconnaissants de l’avoir vu”, déclare De Boer, toujours impressionné. “Nous le voyons comme un miracle. Pour le même prix, nous aurions pu le passer en un rien de temps et cela n’aurait pas dû durer plus longtemps.”