Vie privée
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Alors que le règlement européen sur les données personnelles fête ses cinq ans d’entrée en application, le juriste autrichien et son équipe, qui se démènent avec opiniâtreté et créativité pour le rendre effectif, ont gagné une grosse bataille contre Meta. En début de semaine, la maison mère de Facebook a écopé d’une amende de plus d’un milliard d’euros, à l’issue de dix ans de procédure.
D’un côté, les bataillons d’avocats appointés par les mastodontes californiens du « capitalisme de surveillance » selon l’expression popularisée par l’économiste américaine Shoshana Zuboff; de l’autre, un jeune juriste autrichien opiniâtre, et la vingtaine d’employés de la petite ONG de défense de la vie privée dont il est le fondateur. Aux pessimistes, l’affaire paraîtrait entendue, mais il arrive qu’il y ait une morale à ce genre d’histoire. Une morale, en l’espèce, à 1,2 milliard d’euros : tel est le montant de l’amende record annoncée lundi 22 mai par la Commission pour la protection des données irlandaise à l’encontre de Meta, la maison mère de Facebook, pour cause de transferts de données de citoyens européens vers les Etats-Unis hors des clous des normes de l’Union (lire encadré ci-dessous). En janvier, déjà, la multinationale s’était vu signifier une douloureuse de 390 millions d’euros, motivée cette fois-là par le ciblage publicitaire imposé dans les conditions d’utilisation de Facebook et d’Instagram.
De sérieux revers
Alors que le règlement européen sur les données personnelles célèbre ses cinq ans d’application, le juriste autrichien et son équipe ont remporté une importante victoire contre Meta. La maison mère de Facebook a été condamnée à une amende de plus d’un milliard d’euros pour transfert illégal de données de citoyens européens vers les États-Unis. Cette décision fait suite à dix ans de procédure et à une autre amende de 390 millions d’euros infligée en janvier pour ciblage publicitaire imposé. Les avocats des grandes entreprises du “capitalisme de surveillance”, selon l’expression de l’économiste américaine Shoshana Zuboff, s’opposent à un jeune juriste autrichien opiniâtre et à la vingtaine d’employés de la petite ONG de défense de la vie privée dont il est le fondateur. Cette histoire morale a un coût de 1,2 milliard d’euros pour Meta, ce qui pourrait être considéré comme des revers sérieux pour l’entreprise.
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