- Par Daniel De Simone
- BBC News, Johannesbourg
23 janvier 2024
Mis à jour il y a 3 heures
Source de l’image, Getty Images
Légende,
Le bâtiment abritait certaines des personnes les plus pauvres d’Afrique du Sud
Un homme a été arrêté, soupçonné de 76 meurtres, après avoir déclaré lors d’une enquête publique qu’il avait déclenché l’incendie meurtrier d’un immeuble de Johannesburg en août dernier.
L’homme de 29 ans a avoué lors de son témoignage à l’enquête, a indiqué la police.
L’année dernière, un incendie a ravagé le bâtiment Usindiso à Marshalltown, où vivaient de nombreuses personnes pauvres, faisant 77 morts et de nombreux blessés.
La tragédie a mis en lumière le problème des bâtiments abandonnés ou négligés par leurs propriétaires en Afrique du Sud.
Un porte-parole de la police sud-africaine a déclaré que le suspect, qui ne peut être identifié, devrait bientôt comparaître devant le tribunal.
Il devrait également faire face à des accusations d’incendie criminel et à 120 chefs de tentative de meurtre.
L’individu a avoué avoir “été impliqué dans le déclenchement de cet incendie tragique” lors de son témoignage lors d’une séance d’enquête, a indiqué la police.
Le bâtiment Usindiso abritait des centaines de personnes, parmi les plus pauvres de la société sud-africaine.
Ces bâtiments abandonnés sont souvent laissés sans services de base tels que l’eau et l’électricité ou sans mesures de sécurité incendie – et sont parfois « détournés » ou repris par des criminels qui imposent des exigences aux résidents.
La ville de Johannesburg était propriétaire du bâtiment Usindiso et lundi, le maire Kabelo Gwamanda a déclaré que 188 “mauvais” bâtiments faisaient l’objet d’une enquête, dont 134 dans le centre-ville.
L’enquête publique sur la catastrophe recueille des preuves sur l’incendie et sur le problème plus large des bâtiments dangereux et devrait rendre son rapport plus tard cette année.
Peu après l’incendie, le président Cyril Ramaphosa a déclaré qu’il s’agissait d’un « signal d’alarme » pour l’Afrique du Sud et que la ville de Johannesburg devait s’attaquer aux problèmes de logement et de services dans le centre-ville de Johannesburg.
L’Afrique du Sud est confrontée à une pénurie chronique de logements, avec environ 15 000 personnes sans abri à Johannesburg.
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