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Un Été au Havre. Gaël Charbau et « Métamorphoses » lancent l’édition 2024

Un Été au Havre. Gaël Charbau et « Métamorphoses » lancent l’édition 2024

Par Vanessa Leroy
Publié le

20 Jan 24 à 17:04
 

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Métamorphoses revient pour la deuxième année consécutive au Volcanau Havre (Seine-Maritime). Événement gratuit et ouvert à tous, cette journée, voulue par Gaël Charbau, directeur artistique d’Un Été au Havre, imagine la ville de demain et lance la saison 2024.

L’an dernier, quelque 760 000 visiteurs sont venus admirer les œuvres de l’édition 2023. Cette année, une dizaine d’œuvres seront présentées entre le 22 juin et le 22 septembre 2024.

Entretien avec celui qui est également le directeur artistique du village olympique et paralympique pour les Moi de Paris 2024 à Saint-Ouen et Saint-Denis.

Acte : Quel est le principe de Métamorphoses, prémices d’Un Été au Havre ?

Gaël Charbau : Le principe, c’est d’inviter des acteurs qui ne sont pas tout à fait de tous horizons mais qui sont des architectes, des designers, des chercheurs, des artistes, des acteurs du champ social… à venir présenter, partager un projet lié à la ville, à son évolution et idéalement à la ville de demain. Ce sont soit des projets réalisés, soit en cours de réalisation, soit des projets utopiques mais qui pourraient très bien exister demain. On essaie avec leurs interventions de se plonger dans ce qu’est la ville pour imaginer comment elle peut se transformer demain.

Y aura-t-il des nouveautés pour la seconde édition ?

CG : Il y a une nouveauté cette année, on a une programmatrice Marie-Pierre Bonniol qui va présenter des œuvres vidéos d’une douzaine d’artistes pendant le temps du midi. La formule de l’année dernière a plutôt très bien marché. L’année dernière, le public allait des cabanistes à une classe d’art plastique, d’adolescents à des personnes retraitées, et c’est exactement le sujet en réalité car on parle de la ville, de cet espace qu’on partage et où il se passe beaucoup de choses.
Peut-être que ça tient à la dynamique que j’ai voulu imprimer, c’est-à-dire que les intervenants s’expriment entre 30 et 40 minutes donc ce ne sont pas des tunnels de paroles ennuyeuses. Ce n’est pas du tout un discours technique, un discours de spécialistes. Au contraire. Et on a un temps d’échange entre chaque intervention avec le public. Ce sont des choses vraiment très variées : on se balade en Islande, on revient sur le territoire havrais, on va dans un village de montagne…

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Quel échange en particulier ?

CG : On peut venir picorer un sujet qui nous intéresse. Dans les sujets de cette année, on a une jeune architecte qui s’appelle Cécile Gaudard et qui a gagné ce concours et imaginé la transformation d’une station de ski en ferme à fromage. Elle va donc présenter comment elle a imaginé cette transformation : comment on pouvait se servir du téléphérique, des équipements existants pour faire que ce ne soit pas des ruines et avoir une deuxième vie.

Des artistes d’Un Été au Havre 2024 seront-ils présents, à l’image de Grégory Chatonsky l’an dernier (qui collabore jusqu’en 2025) ?

CG : Il y a tous les ans une ou deux personnes qui viennent parler de projets qu’on découvrira cet été. Marc Vatinel et Dorothée Navarre viendront nous dévoiler un élément de la programmation d’Un Été au Havre qui va consister à créer un jardin à la fois utopique, éphémère. On va créer un espace vert dans la ville à un endroit complètement inattendu en ville basse, mais le jardin sera en altitude. Je n’en dirai pas plus !

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Comment avez-vous construit l’édition 2024 ? Y aura-t-il une thématique ?

CG : « Je ne veux pas qu’il y ait de thématique car mon métier consiste aussi au fait de se laisser surprendre par quelque chose qu’on avait pas prévu et qu’on a envie de partager. Quand on a un thème, ce n’est pas le même rapport donc j’essaie de ne pas me mettre dans une logique de thématique. Maintenant, il y a quand même plusieurs œuvres qui vont avoir un lien avec la présence du naturel, du vivant, des éléments, c’est-à-dire la mer, le jardin… »

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Les vitraux d’Isabelle Cornaro à la gare et les mots de Mathieu Mercier

Les vitraux d’Isabelle Cornaro en hommage à Saint-Joseph ont été plébiscités par le public en 2023. (©Arhives VL/76actu)

Quel bilan tirez-vous de l’édition 2023, la première pour vous en tant que directeur artistique d’Un Été au Havre ?

CG : On a fait une très bonne année [NDLR : 760 000 visiteurs selon l’estimation d’Orange]. L’œuvre qui reste aujourd’hui et qui est unanimement appréciée est celle d’Isabelle Cornaro à la gare avec les vitraux hommage à Saint-Joseph. J’en entends parler même en dehors du Havre. J’ai eu aussi beaucoup de retours sur l’intervention de Mathieu Mercier sur l’hôtel de ville, à la fois très simple et en même temps qui a suscité beaucoup de prises de parole. J’ai été étonné par le nombre de gens qui ont participé à cette œuvre. Pour récupérer la maquette, il fallait inventer des mots et on a des centaines et des centaines de fiches.

Ville basse, ville haute cette année ?

CG : Plus en ville basse. C’est une problématique qui continue à me travailler parce qu’on se rend compte que même les Havrais sont pas toujours prêts à se déplacer. En une ou deux saisons, je ne pas complètement révolutionner ces habitudes et dire aux Havrais il n’y a rien dans le centre Perret et tout se passe en ville haute. Mais comme mon leitmotiv c’est l’art parcourt la ville, j’ai notamment un projet qui physiquement traverse la ville.

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Travaillez-vous déjà sur les éditions futures ?

CG : Oui, c’est ce qui est un peu étrange, c’est que là on produit la saison qui sort en 2024 et en réalité je fais déjà venir au Havre des artistes pour la saison 2025, voire 2026. C’est toujours un travail de long terme car on ne se rend pas forcément compte mais dans l’espace public on peut difficilement improviser. Ma programmation elle est presque finalisée en septembre de l’année qui précède.

La Lune va-t-elle réapparaître ?

La Lune d’Arthur Gosse fera-t-elle enfin son retour au square Saint-Roch ? « Il est trop tôt pour le dire avec certitude mais c’est vraiment dans les tuyaux. On a encore une réunion de production donc je ne peux pas garantir que le jour de l’ouverture elle sera installée. On espère que cela va être une bonne surprise de cette surprise de cette édition car elle avait été très plébiscitée », indique Gaël Charbau.
Concernant l’œuvre réalisée par un étudiant de l’ESADHaR en 2024, Gaël Charbau hésite entre 4 à 5 projets à l’heure actuelle. « Cela prouve que l’exercice fonctionne très bien, qu’ils sont vraiment passionnés par cet exercice. A la clé pour eux ce n’est pas la notoriété mais vraiment un travail d’étudiant de 4 ou 5e année. Je suis bluffé par la qualité des travaux cette année, c’est très impressionnant. »

Infos pratiques :

Métamorphoses le jeudi 1er février 2024, de 9 heures à 17 heures, au Fitz, café du Volcan au Havre. Entrée libre dans la limite des places disponibles. Programme complet ici.

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2024-01-20 19:04:01
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