Un député LFI dénonce les crimes abominables commis par le Hamas

Rodrigo Arenas est un député de Paris du groupe des Insoumis qui va faire parler de lui. Très connu dans le monde de l’éducation pour avoir été à la tête de la première fédération de parents d’élèves, la FCPE, marquée à gauche, ce fils de réfugiés chiliens a envoyé lundi à ses collègues députés du groupe Insoumis une lettre de mise au point sur la situation en Israël. Elle a été publiée sur leur boucle de messagerie interne et Le Figaro en a obtenu une copie. Rodrigo Arenas a écrit : “La justesse des causes anticoloniales et du refus des oppressions perdent leur légitimité le jour où elles acceptent les massacres de civils et le terrorisme aveugle comme des stratégies militaires acceptables“.

Le député de Paris ajoute : “Si les victimes perdent leur humanité à nos yeux parce qu’elles seraient du mauvais côté de la frontière entre oppresseurs et opprimés, alors c’est toute l’humanité qui est assassinée“. Sa différence de position avec la plupart de ses collègues est claire, sans parler de ceux du NPA que les Insoumis envisagent d’associer à leur liste aux élections européennes de juin prochain. Rodrigo Arenas les met en garde : “A réduire la politique au seul champ polarisé entre les bons et les méchants, nous nous condamnons nécessairement à tolérer des actes intolérables parce qu’ils sont commis par nos amis. Pour ma part, je ne peux pas l’accepter“.

“Hésitations malsaines”

Rodrigo Arenas ajoute : “Ne nous voilons pas la face, le Hamas ne sert plus la cause palestinienne depuis longtemps. Pas plus que l’assassin de Rabin jadis ou les fanatiques religieux et B. Nentanyahou aujourd’hui ne servent la cause israélienne. La seule cause que servent ces hommes corrompus, assoiffés de vengeance et de haine, c’est le cycle de la violence. Cette spirale infernale de douleurs et de colères qui broie les civils et l’espérance comme la mort fauche les âmes.”

Rodrigo Arenas appelle à une espérance qui ne peut pas être nourrie par des hésitations malsaines ou le choix idéologique d’un camp contre l’autre où l’on célèbrerait les morts comme des victoires. Pour lui, enfin, “quand des massacres, des enlèvements et des viols sont célébrés et justifiés par ceux qui prétendent lutter contre l’injustice, il y a de quoi désespérer. Si notre idée de la justice d’une cause nous amène à fermer les yeux, voire pire, à absoudre ceux qui la déshonorent par leur inhumanité, il y a de quoi désespérer”.

Le député Insoumis fait un parallèle sans équivoque entre les jeunes froidement assassinés lors de leur festival de musique “pour la paix” et ceux abattus “il y a 8 ans, au Bataclan”. Il met en évidence “ces familles, ces femmes, ces enfants, ces vieillards, abattus seulement et simplement parce qu’ils sont juifs” et affirme : “Il y a des mots, il y a des crimes dont la résonance historique ne devrait jamais, j’insiste, JAMAIS, être oubliée”. Rodrigo Arénas participera lundi soir avec SOS Racisme à la marche à Paris pour dire “non au terrorisme”.