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Un comité EVRAS pour impliquer les parents dans l’éducation sexuelle à l’école

Un comité EVRAS pour impliquer les parents dans l’éducation sexuelle à l’école

Cette directrice d’une école primaire bruxelloise du réseau libre, qui a souhaité rester anonyme, est directement concernée par les débats suscités par l’intégration de l’Éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) dans les classes. Selon elle, cette question est particulièrement sensible et a donné lieu à de vives discussions avec les familles. Afin de rassurer les opposants à l’EVRAS, l’école a mis en place un “comité EVRAS” afin d’impliquer les parents. Elle explique : “Dans l’association de parents de l’école, il y a un comité EVRAS qui inclut des parents, des enseignants, des membres du pouvoir organisateur et l’infirmière responsable des animations. Nous espérons rassurer les parents de cette manière.”

Au cours des 37 années de sa carrière, la directrice a souvent fait face à des réticences de la part de certains parents. Elle poursuit : “Depuis que je suis ici, l’école a toujours proposé une animation sur la puberté à tous les élèves de sixième primaire, et certains parents ont toujours eu du mal avec cette idée et continuent de s’y opposer ouvertement. Ils estiment que ce n’est pas aux plannings familiaux de donner ces animations, et plus généralement, ils ne veulent pas que l’on aborde une série de sujets avec leurs enfants.” La question qui suscite actuellement le plus de craintes est celle de la transidentité. Elle témoigne : “Lors d’une animation, une infirmière a eu la maladresse de séparer les élèves en deux groupes, demandant aux ‘enfants qui se sentent filles’ de se mettre d’un côté de la classe, et aux ‘enfants qui se sentent garçons’ de se mettre de l’autre côté. Pour certains parents, nous avons ouvert la boîte de Pandore.”

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Ces critiques n’ont pas ébranlé la directrice, qui déplore les informations erronées circulant sur les réseaux sociaux concernant l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle. Elle affirme : “Certains parents pensent que cela vise à inciter leurs enfants à se déclarer transgenres. C’est complètement faux, informer n’est pas inciter. Certains parents estiment que c’est leur rôle de parler de ces sujets avec leurs enfants, mais bien souvent, quand ils nous le disent, ils n’en parlent jamais en famille. Dans notre école, nous accueillons des élèves de toutes confessions et de tous horizons. Certains sont déjà informés à la maison, d’autres viennent d’autres pays. Il est important de pouvoir donner une information uniforme à tous.”

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