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Un chef de train et une passagère s’affrontent violemment dans un train à Nyon (VD)

Un chef de train et une passagère s’affrontent violemment dans un train à Nyon (VD)

Nyon (VD)

Un chef de train et une passagère en viennent aux mains

Une jeune étudiante accuse un contrôleur CFF de l’avoir agressée. Ce dernier affirme avoir été victime de coups de karaté.

Publié

La passagère était en règle, mais le contrôle s’est très mal passé (image d’illustration).

CFF

Francesca* voyageait tranquillement dans le train, entre Lucerne et Nyon, début février 2021. Son titre de transport était en règle et elle n’avait rien à se reprocher. Pourtant, après l’avoir contrôlée, le chef de train s’est inexplicablement énervé et a commencé à l’invectiver en suisse allemand, une langue que l’étudiante tessinoise ne parle pas. La jeune femme, âgée de 27 ans au moment des faits, lui aurait alors rétorqué, en anglais: «Quel est votre putain de travail? Foutez le camp!»

En entendant ces mots, Peter* a vu rouge et s’est mis à hurler. Le quadra a aussi traité la Tessinoise de «truie impertinente» et il l’a ensuite pointée d’un doigt menaçant. «J’étais terrifiée et j’ai réagi en lui donnant une petite tape sur la main, pour l’écarter de mon visage», a-t-elle expliqué lundi devant un juge nyonnais. Un autre passager s’est alors interposé et Francesca s’est dirigée vers les portes du train. Arrivée en gare de Nyon, elle est descendue en premier et Peter l’a suivie. Il l’aurait ensuite poussée assez fort pour la faire tomber. En plus des douleurs et des hématomes sur plusieurs parties de son corps, Francesca s’est retrouvée avec l’écran de son ordinateur portable brisé. En se relevant, elle a giflé le contrôleur à deux reprises, juste avant qu’il ne remonte dans le train.

Il m’a agressée parce que je suis une femme. Je suis certaine qu’avec vous, monsieur le juge, ou un autre homme, il n’aurait pas osé faire pareil.

Francesca, étudiante.

Avant d’ouvrir formellement le procès, le juge de police a tout fait pour convaincre les parties de trouver un accord, car tant Peter que Francesca risquent une condamnation pénale. Ils pourraient donc tous les deux être perdants. Conscient de sa délicate position, le contrôleur a accepté et a proposé de prendre en charge la réparation de l’ordinateur portable. Mais Francesca réclame justice. «Je n’ai rien fait de mal. Je me suis simplement défendue du mieux que j’ai pu face à un homme agressif et menaçant. Je veux qu’il soit jugé», a-t-elle exprimé entre deux sanglots. Et le juge de lui rappeler: «Vous avez admis l’avoir giflé. C’est également une infraction.» En l’absence d’accord, les plaintes ont été maintenues. Cependant, le procès a été reporté afin de permettre à Francesca de trouver un avocat.

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*Prénoms d’emprunt

La Tessinoise a déposé plainte trois jours après les faits. Les caméras de surveillance du train et de la gare, ainsi que divers témoignages, tendent à confirmer sa version. Néanmoins, le chef de train a lui aussi déposé plainte deux mois plus tard. Et, dans sa version, la tape sur la main s’est transformée en «deux coups de karaté sur son bras», qui l’auraient obligé à «s’appliquer de la pommade durant trois semaines». Pour le reste, c’est elle qui l’aurait poursuivi sur le quai pour essayer de le bousculer. Au vu de ce qui précède, Peter est accusé de dénonciation calomnieuse, une infraction poursuivie d’office.




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