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un chauffeur de bus condamné

un chauffeur de bus condamné

À l’heure de la pause, les chauffeurs de bus se retrouvent dans leur local, un préfabriqué, à Fameck. Mais l’ambiance est visiblement tendue. Un salarié assis refuse de serrer la main d’un collègue puis il quitte la pièce sans rien dire. Il revient quelques minutes plus tard muni d’un revolver. Il reste à l’extérieur du local et menace son collègue.

Le type armé, âgé de 63 ans, est entendu par les gendarmes dans la foulée, en mars dernier. Il explique qu’il préfère éviter les contacts en raison du contexte épidémique et de sa santé fragile. Il assure que l’arme n’était pas chargée, qu’il a juste voulu « faire peur ».

« Un comportement de voyou »

Présenté à la barre du tribunal de Thionville ce mardi 6 septembre, il précisera qu’il n’aime pas ce collègue. Ce dernier se serait montré agressif quand il a refusé de le saluer. Le prévenu maintient qu’il n’a pas pointé l’arme sur lui, contrairement à ce qu’affirment plusieurs témoins.

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« À partir du moment où monsieur se munit d’une arme et qu’il l’exhibe, l’infraction de violence est caractérisée », rappelle le procureur de la République, Brice Partouche. Peu importe si le pistolet est chargé et s’il est pointé en direction de la victime. « Il a voulu se faire respecter par la violence : c’est un comportement de voyou », poursuit le magistrat, qui relève l’incapacité du prévenu à se remettre en question.

Une collection d’armes

L’arme était consignée dans le bus du chauffeur, avec une bombe lacrymo et un couteau de chasse. Son avocate évoque « un sentiment d’insécurité » lié à ce métier. Sauf que ce ne sont pas les seules munitions dont dispose le sexagénaire. Lors de la perquisition de son domicile à Florange, les gendarmes ont également mis la main sur une collection de couteaux, deux armes d’épaule, un revolver et 180 cartouches. « C’était à mon défunt père, un ancien combattant. Il était algérien, il a servi l’armée française », défend le prévenu, inconnu de la justice jusqu’ici. Il a changé d’employeur depuis.

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Le tribunal prononce à son encontre l’interdiction de détenir une arme pendant cinq ans et cinq mois de prison avec sursis. Conformément aux réquisitions du procureur.

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