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Un acte criminel ravage un magasin bio dans les Alpes-Maritimes

Un acte criminel ravage un magasin bio dans les Alpes-Maritimes
Le 26 septembre, vers 4h du matin, le magasin bio de Peymeinade (Alpes-Maritimes) s’est embrasé. DR/Page Facebook « So bio 5 villages »

Deux semaines après un incendie qui a ravagé un magasin bio dans la commune de Peymeinade, les enquêtes s’annoncent longues pour comprendre les motivations et retrouver les individus très bien organisés qui sont à l’origine de cet acte criminel.

Le Figaro Nice

En pleine nuit, le 26 septembre dernier, le magasin «So bio 5 villages» de Peymeinade, près de Grasse (Alpes-Maritimes), s’est embrasé. Deux semaines plus tard, le bâtiment, d’une surface totale de 1040 m2, reste calciné et noirci par les flammes. Le propriétaire et gérant, Lucas Sigaudo, installé depuis trois ans à la place d’un ancien Carrefour, s’attelle à vider ses rayons. Plus rien n’est bon à garder. «On a voulu mettre le bâtiment à terre, je vis cela comme un attentats’émeut-il auprès du Figaro contraint d’avoir mis au chômage partiel ses 24 salariés. On se pose beaucoup de questions» poursuit-il.

Et pour cause, les interrogations restent multiples tant sur les profils que sur les motivations des individus qui s’en sont pris, avant le lever du jour, vers 4h du matin, à ce bâtiment dans une commune reculée et habituée à la tranquillité. Et selon l’exploitation des images de vidéosurveillance, ce commando semblait être très bien organisé et plein de sang-froid. «De ce que j’ai pu voir, ce sont des personnes qui font preuve d’une grande méthode. Ils ne tremblent pas» se désole Lucas Sigaudo. Le parquet de Grasse a ouvert une enquête pour «dégradation par incendie d’origine criminelle» et les gendarmes grassois tentent d’éclaircir cette affaire complexe.

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Si dans un premier temps, l’hypothèse accidentelle a été privilégiée, en lien avec une voiture qui a pris feu sur le parking, celle-ci a vite été abandonnée après l’analyse des images de cette fin de nuit. Une charge en direction du magasin a été menée façon «voiture bélier», avant que le véhicule ne s’embrase. Sur le côté de l’établissement, où se trouve une baie vitrée, il existe un tout petit espace dans lequel les individus ont réussi à s’infiltrer. Selon le propriétaire, aucun doute : il fallait bien connaître l’endroit et avoir repéré les lieux pour exploiter une telle brèche.

Une fois à l’intérieur, le commando, armé de jerricanes d’essence de 20 litres, cagoulé et ganté, a arrosé plusieurs recoins du magasin avant d’allumer la mèche. Et de prendre la fuite. En moins d’un quart d’heure, ils avaient mené à bien leur opération, sans rien dérober. «Même pas une bouteille d’eau» glisse encore circonspect Lucas Sigaudo. «Ils ne venaient pas là par hasard» confirme une source gendarmerie.

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Les officiers qui mènent l’enquête «n’excluent aucune hypothèse» ajoute cette même source. «On est vraiment au début d’investigations qui s’annoncent assez longues car on est face à un cas de grands professionnels» poursuit-elle. Militants contre le bio, règlement de comptes personnel, concurrence… «Je n’ai de problème avec personne, je m’entends bien avec les autres franchises assure Lucas Sigaudo. C’est une petite affaire, qui n’attire pas de jalousie. On n’est d’aucun parti, on essaye de faire travailler les producteurs et éleveurs du coin. Pour eux, cela a aussi des répercussions terribles». Sans défaitisme, il envisage de rouvrir son magasin entre mai et juin, confie le jeune entrepreneur de 32 ans.

Le nombre de protagonistes recherchés par les gendarmes n’est lui non plus pas défini. Si deux personnes semblent avoir opéré à l’intérieur de la boutique, il pourrait être au total cinq à avoir organisé cet acte criminel. Ou plus encore, envisage la gendarmerie. Dans la nuit, des passants avaient donné l’alerte. Le premier employé devait arriver vers 4h30 du matin. Cela a ainsi évité au feu de se propager aux alentours, où la dense végétation aurait pu amener les flammes jusqu’aux lotissements à proximité. «Cela aurait pu être une catastrophe» en conviennent les gendarmes, les pompiers et le gérant.

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