“En aucun point protectionniste” – von der Leyen défend des plans industriels verts
Statut : 09h28 | Temps de lecture : 2 minutes
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Quelle: Getty Images/Johannes Simon
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La Commission européenne propose jeudi une “loi industrielle nette zéro”, qui devrait ouvrir la voie à une économie avec beaucoup moins de gaz à effet de serre. Il y avait eu des critiques en amont : “Le risque de désindustrialisation en Europe est réel”, préviennent par exemple les patrons.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a défendu ses projets d’une industrie climatiquement neutre contre les critiques. Son projet législatif n’est “en aucun cas protectionniste”, a déclaré von der Leyen dans une interview à l’AFP et à d’autres agences de presse européennes. La Commission européenne veut proposer jeudi une “loi industrielle nette zéro”, qui devrait ouvrir la voie à une économie avec beaucoup moins de gaz à effet de serre.
La promotion des technologies propres est “de la plus haute importance pour atteindre nos objectifs dans le cadre du Green Deal européen et de la transformation numérique”, a déclaré von der Leyen. Elle faisait allusion au plan visant à rendre l’UE climatiquement neutre d’ici 2050, c’est-à-dire à ne pas émettre plus de dioxyde de carbone (CO₂) que ce qui peut être économisé ailleurs.
L’organisation faîtière des employeurs européens Business Europe, à laquelle appartient également la Confédération des associations d’employeurs allemands (BDA), a accusé von der Leyen de ne pas fournir suffisamment d’incitations à l’industrie nationale. “Le risque de désindustrialisation en Europe est réel”, a averti lundi le PDG de Business Europe, Markus Beyrer. De nombreuses entreprises « délocalisent déjà tout ou partie de leur production hors d’Europe ».
Le groupe de réflexion bruxellois Bruegel critique le projet divulgué du “Net Zero Industry Act” comme étant “de manière flagrante protectionniste” et accuse l’autorité de von der Leyen de vouloir utiliser les méthodes de l’économie planifiée pour devenir plus indépendant des États-Unis ou de la Chine, par exemple dans l’affaire de cellules solaires. Von der Leyen, en revanche, a fait référence à sa rencontre avec le président américain Joe Biden vendredi dernier. Cela a créé une « consonance » entre les plans climatiques de l’UE et les subventions américaines de plusieurs milliards pour les technologies vertes.
“Le deuxième élément majeur est la loi sur les matières premières critiques”, a déclaré von der Leyen à propos d’un plan que son autorité souhaite également présenter jeudi. “Nous voulons utiliser cela pour sécuriser nos chaînes d’approvisionnement”, a-t-elle souligné. L’UE est actuellement “fortement dépendante d’un pays” pour certaines matières premières, a déclaré le chef de la Commission, faisant référence à la Chine.
Dans l’ensemble, ils encouragent à éviter les erreurs comme celles commises avec la Russie lorsqu’elles traitent avec la Chine, a déclaré von der Leyen. “Nous ne voulons pas de dépendances comme celles que nous avions avec la Russie vis-à-vis des combustibles fossiles”, a-t-elle déclaré. La coopération avec Pékin est essentielle, par exemple dans la lutte contre le changement climatique.
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