Vivre avec le VIH
“Même si c’était comme ça les premières années, fondamentalement, rien n’a changé dans ma vie”, déclare Troy. “Au début, je me sentais comme une MST ambulante. Je pensais que plus personne ne m’aimait et que je ne serais plus jamais en couple. Mais avec le recul, la seule chose qui a changé, c’est que je suis encore plus déterminé à atteindre mes objectifs.
Quand dites-vous à un rendez-vous ou à un partenaire que vous êtes séropositif ? “A l’hôpital, ils m’ont dit qu’en gros je n’avais pas à le dire car c’est indétectable (vous ne pouvez alors pas transférer le VIH, ndlr). Mais quand je fais vraiment confiance à quelqu’un, je le dis. L’avantage est que la plupart des homosexuels savent comment cela fonctionne. Heureusement, les personnes à qui je me suis confié ont répondu très gentiment et positivement.
Pardon
Troy ne regrette pas les choix qu’il a faits. “Si j’avais pu faire autre chose, j’aurais sauté la partie sombre de la scène gay. C’est un endroit où il y a beaucoup de drogues, ce qui peut conduire à des rapports sexuels non protégés. Les jeunes homosexuels y sont attirés et considérés comme une sorte de trophée. Lorsqu’on lui demande s’il est en colère contre son ex, qui lui a transmis le VIH, il répond : « Oui et non. Il ne savait pas non plus. D’un autre côté, je n’avais que 21 ans et il en avait 30. Mais il ne m’a pas renversé. Et le VIH non plus.
