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travail communautaire et perte du droit de vote

travail communautaire et perte du droit de vote

2023-05-09 20:35:18

ParisLe gouvernement français va renforcer la lutte contre la fraude fiscale des grandes fortunes et des grandes entreprises du pays avec un plan que l’exécutif a annoncé ce mardi et qui comprend des mesures inhabituelles. Le ministre du Budget, Gabriel Attal, a expliqué que la priorité du président, Emmanuel Macron, est “de payer ce qu’ils doivent aux ultra-riches et aux multinationales qui évadent l’impôt”. Pour ce faire, Attal assure que 1.500 inspecteurs seront embauchés avant 2027 et que les contrôles fiscaux sur les grands domaines augmenteront de 25%. “Toute fraude est grave, mais celle des plus puissants est impardonnable. Ma philosophie est de concentrer les efforts sur ces fraudes et d’atténuer la pression sur les classes moyennes”, a souligné le ministre dans un entretien qu’il a accordé à Le Monde pour expliquer le plan.

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Le gouvernement prévoit non seulement de mieux contrôler les grosses fortunes, mais aussi d’appliquer des sanctions sans précédent aux fraudeurs. Premièrement, l’exécutif veut créer une « peine d’indignité fiscale et civique » qui consisterait à priver les fraudeurs de tout avantage fiscal et à leur retirer leur droit de vote « pendant plusieurs années ». C’est-à-dire qu’en cas de fraude fiscale grave, dans laquelle le fraudeur est une grande fortune qui cache des avoirs à l’étranger, l’État lui retirerait ses droits électoraux, une mesure qui pourrait être anticonstitutionnelle. En effet, Attal a expliqué que le gouvernement entendait consulter le Conseil d’Etat pour analyser sa faisabilité.

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Deuxièmement, l’exécutif français souhaite que les condamnations pour fraude fiscale qui n’incluent pas de peine de prison soient assorties de “travaux d’intérêt général” qui seront obligatoires. “En plus de payer l’amende, le grand fraudeur fiscal devra aller peindre les bureaux de l’Agence des impôts”, a résumé le ministre du Budget.

Service de renseignement fiscal

Le plan prévoit également de soumettre les 100 premières sociétés cotées à un contrôle fiscal tous les deux ans. Ce n’est pas qu’ils ne fassent pas actuellement l’objet d’inspections, mais il n’y a pas de périodicité définie et elles ne sont pas effectuées systématiquement. L’exécutif veut s’attaquer à “la zone grise” de l’optimisation fiscale. Autrement dit, les stratagèmes fiscaux sophistiqués utilisés par les grandes multinationales “pour éluder une part importante” des impôts qu’elles devraient payer en France. En ce sens, Attal a annoncé qu’un “service de renseignement fiscal” lié au ministère de l’Economie sera créé pour enquêter sur l’argent que les grandes fortunes et les entreprises détiennent dans les paradis fiscaux. Il sera composé d’agents d’élite qui seront autorisés à recourir aux écoutes téléphoniques ou à la capture de données ou encore à utiliser des sources d’informations d’autres pays qui révèlent les noms des fraudeurs en échange d’argent.

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Le gouvernement français n’a pas encore officiellement approuvé le plan et les mesures les plus inhabituelles pourraient finir sur du papier mouillé. L’annonce de mardi intervient à un moment où la popularité du président est au plus bas et où le gouvernement s’efforce de tourner le coin de la crise de la réforme des retraites.



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