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Transition hors des énergies fossiles : le tournant historique de la COP28 à Dubaï

Transition hors des énergies fossiles : le tournant historique de la COP28 à Dubaï

Après 30 ans de négociations, les énergies fossiles sont officiellement mentionnées dans le texte adopté lors de la COP28 à Dubaï. Cette décision historique marque une avancée majeure dans la lutte contre le réchauffement climatique. Cependant, le texte ne mentionne pas “la suppression progressive” (phase out), un terme réclamé par de nombreux pays et ONG dans le monde. Certains estiment que cette omission pourrait être une concession aux États pétroliers. Malgré tout, l’appel à “effectuer une transition hors des énergies fossiles” est désormais lancé. Dave Jones du Global Insights Lead d’Ember estime que l’accord marque “le début de la fin de l’ère des combustibles fossiles”.

Le texte adopté comporte huit plans d’action en matière d’énergie pour lutter contre le réchauffement climatique, avec des mesures telles que l’élimination rapide des subventions inefficaces aux combustibles fossiles et la réduction des émissions de méthane. Cependant, certains estiment que ces mesures ne sont pas suffisantes pour atteindre l’objectif ambitieux de 1,5°C de l’Accord de Paris. Le texte appelle à une transition hors des énergies fossiles, de manière juste, ordonnée et équitable, en accélérant l’action dès cette décennie pour atteindre la neutralité carbone en 2050, conformément aux recommandations scientifiques. Malgré cela, des inquiétudes persistent quant au fait que le texte se concentre uniquement sur le secteur de l’énergie et ne fait pas référence aux plastiques et aux engrais polluants, qui contribuent de manière significative aux émissions mondiales. De plus, l’inclusion des technologies de capture de carbone (CCS) agit sur les émissions plutôt que sur les sources.

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Le déploiement des énergies renouvelables reste une solution efficace d’atténuation, mais des questions demeurent quant à la portée réelle de cet accord sur la crise climatique. Le “Balance Global” suscite des doutes sur la volonté réelle des parties de s’engager dans une transition énergétique rapide et complète. Les prochaines années seront cruciales pour évaluer la mise en œuvre de ces engagements et déterminer s’il s’agit d’une étape décisive qui marque effectivement la fin de l’ère des combustibles fossiles ou d’un compromis insuffisant face à l’urgence climatique.

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