Transition de générations et clarté dans la communication : le défi de Tedesco

Ceci est d’autant plus frappant que cette approche succède à celle d’un Roberto Martinez adepte d’une gestion personnalisée, voire subjective. Au-delà de la perception résultant de ce contraste, le jeune entraîneur allemand a dû faire face aux habitudes induites par la gestion amicale de Martinez. L’exemple le plus frappant est bien sûr celui de Thibaut Courtois. Lui qui était habitué à ne pas jouer les petits matchs ou à rentrer chez lui plus tôt que les autres pour soigner ses blessures, a dû faire face à un entraîneur prônant une certaine égalité de traitement. Avec quelques exceptions sans doute, mais pas basées sur le nombre de sélections et encore moins en accordant des privilèges récurrents.

De son côté, Tedesco prône la clarté dans la communication interne et externe en évitant autant que possible les arrangements individuels. Cependant, c’est sur une question de communication, mêlée à des égos, que Domenico Tedesco a trébuché. En effet, en ce qui concerne la question du capitaine, le sélectionneur des Diables a probablement cherché à contenter tout le monde en ne mentionnant pas clairement une hiérarchie aux principaux intéressés… Cette seule dérogation à sa fidélité extrême envers ses principes a entraîné le tsunami émotionnel et médiatique incontrôlable que l’on connaît. Mais depuis l’incident initial, Tedesco n’a pas dévié de sa ligne de conduite – et de défense – sur ce dossier. En résumé : “J’ai fait tout mon possible pour recoller les morceaux et je ne ferai pas un pas de plus.” Voici un message qui aurait pu être prononcé par son directeur technique, qui sera son plus grand allié dans sa mission de transition de générations et de mentalités…