Publié le 30 septembre 2023 à 9h01
Le mois d’octobre est synonyme, comme chaque année, de revalorisation des aides au logement. Les aides à la rénovation seront également augmentées cette année. Mauvaise nouvelle cependant du côté du remboursement des soins dentaires : point sur ce qui change.
· Revalorisation des aides au logement
Comme chaque année, l’Allocation personnalisée au logement (APL) est revalorisée en octobre. Cette année, les bénéficiaires de l’APL verront leur aide augmenter de 3,5 %.
Le calcul est effectué cette année selon l’indice de référence des loyers (IRL) du deuxième trimestre de l’année 2023. L’objectif, pour le gouvernement, est de redonner du pouvoir d’achat aux Français. L’Allocation de logement familiale (ALF) et l’Allocation de logement sociale (ALS) seront également revalorisées de 3,5 %.
L’aide de réduction de loyer de solidarité (RLS), réservée aux bénéficiaires des APL faisant partie du parc social, sera également revalorisée. Les montants varieront entre 45,08 € et 54,51 € pour une personne, 54,51 € à 66,05 € pour un couple et 60,8 € à 74,43 € pour un ménage ayant une personne à charge.
· Revalorisation des plafonds de travaux financés par Ma Prime Rénov
En janvier 2023, le plafond des travaux financés par cette aide avait été augmenté de 30 000 à 35 000 euros hors taxes. L’État va encore plus loin.
À partir du 1er octobre, le taux de financement sera porté à 65 % du montant des travaux (contre 50 % auparavant) pour les ménages très modestes, et à 50 % pour les ménages modestes (contre 35 % auparavant). Les montants maximums sont respectivement fixés à 22 750 euros et 17 500 euros.
· Déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé
C’était une demande de longue date des associations : à partir du 1er octobre, la déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé (AAH) entrera en vigueur.
En clair, seules les ressources du bénéficiaire seront prises en compte. Auparavant, le calcul de l’AAH était basé sur les ressources cumulées du couple. Cela entraînait un risque de baisse de revenus et de dépendance financière pour les personnes en couple touchant cette allocation. 160 000 personnes devraient ainsi voir leur allocation augmenter de 300 euros en moyenne.
· Augmentation du prix repère du gaz
Les tarifs réglementés de vente du gaz (TRVG) ont pris fin le 30 juin dernier. Pour suivre l’évolution des prix, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a lancé un indicateur : le prix repère de vente de gaz naturel.
En octobre, celui-ci augmente. Le tarif du kWh moyen passera à 0,11617 € TTC, contre 0,10512 € TTC en septembre, pour un contrat incluant la cuisson et l’eau chaude. Pour un contrat de chauffage, il atteindra 0,09324 € TTC (contre 0,08218 € TTC en septembre).
· Des baguettes moins salées
La baguette de pain sera moins salée à partir du 1er octobre. Les boulangers devront respecter un ratio de 1,4 gramme de sel pour 100 grammes pour le pain “traditionnel”. Pour les pains complets ou aux céréales, le ratio sera de 1,3 gramme de sel pour 100 grammes.
Le seuil avait déjà été réduit à 1,5 gramme pour 100 grammes de pain en juillet 2022. Cette nouvelle baisse résulte d’un accord conclu en mars 2022. Au total, la France s’est engagée auprès de l’OMS à “réduire de 30 % la consommation de sel d’ici 2025”. La filière boulangerie vise à réduire de 10 % la teneur en sel du pain d’ici quatre ans.
· Prise en charge des soins dentaires
Se faire soigner chez le dentiste risque de coûter plus cher à partir du 1er octobre. Le remboursement des soins dentaires sera pris en charge à hauteur de 65 % ou 55 % du tarif conventionnel de l’assurance maladie, contre 70 % actuellement.
En clair, le reste à charge passera de 30 % à 35 % ou 45 % pour un détartrage, le traitement d’une carie, une dévitalisation ou des soins chirurgicaux. Les personnes couvertes par une complémentaire santé ne devraient pas avoir à prendre en charge ce surcoût dans un premier temps.
· Augmentation du plafond du LEP
Le Livret d’épargne populaire (LEP), destiné aux ménages les plus modestes, verra son plafond augmenter. Il passera du 1er octobre de 7 700 euros à 10 000 euros.
Avec son taux d’intérêt de 6 %, ce placement est l’un des plus attractifs du marché. Il est toutefois soumis à un niveau de ressources : il est accessible aux épargnants dont le revenu fiscal de référence 2021 ou 2022 est inférieur à 21 393 euros pour une part fiscale, et 32 818 euros pour deux parts fiscales.
· Baisse de la participation de l’État au financement de la contribution au développement de l’emploi
Depuis le 1er juillet 2022, le recrutement d’une personne dans une zone identifiée comme “territoire zéro chômeur de longue durée” donnait droit à la prise en charge de 102 % du montant brut horaire du SMIC par l’État. La prise en charge passe à 95 % du montant brut horaire du SMIC pour la période du 1er octobre 2023 au 30 juin 2024.
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