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Titre : Des élus accusent le président du Conseil d’Etat de Genève d’intimidation

Titre : Des élus accusent le président du Conseil d’Etat de Genève d’intimidation

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GenèveDes élus accusent le président du Conseil d’État de “d’intimidation”

En marge des débats agités sur la Loi sur l’énergie, Antonio Hodgers est accusé d’avoir tenu des propos “inacceptables” envers deux députés du Centre. Le magistrat conteste.

Le président du Conseil d’État genevois, Antonio Hodgers (Les Verts).

Lucien Fortunati/TGD

“L’agriculture va le payer très cher”; “ce sera 15 ans de blocage de la transition énergétique agricole”. Selon nos informations, tels sont les propos que le président du Conseil d’État, Antonio Hodgers, a lancé le 21 septembre à deux députés du Centre, en marge des vifs débats sur la modification de la Loi sur l’énergie. Modification aujourd’hui bloquée par l’Exécutif cantonal. Dans une lettre au Bureau du Grand Conseil, le parti centriste accuse le magistrat écologiste d’avoir fait pression sur ses élus Patricia Bidaux et François Erard, issus de l’agriculture et favorables au changement législatif auquel s’opposait le gouvernement genevois, révèle la RTS.

Dans son courrier, envoyé le lendemain des faits, Le Centre juge “inacceptable” le comportement d’Antonio Hodgers. La formation réclame une rencontre entre le Bureau, les chefs de groupes parlementaires, le président du Conseil d’État et la vice-présidente, la PLR Nathalie Fontanet. De son côté, le magistrat réfute les accusations portées contre lui. “Il s’agissait de propos tenus dans le cadre d’échanges interpersonnels sur les conséquences politiques du vote, qui ne peuvent en aucun cas s’apparenter à des menaces”, a déclaré à la RTS Antonio Hodgers, via sa porte-parole.

Une élue ciblée témoigne

Prise à partie par le conseiller d’État, la députée du Centre Patricia Bidaux estime, au contraire, “qu’il ne s’agissait pas d’échanges interpersonnels (avec lui), mais d’invectives suffisamment équivoques pour être interprétées comme des menaces”.

Patricia Bidaux, qui représente une corporation en sa qualité de présidente d’AgriGenève, s’interroge: “Dois-je démissionner du Grand Conseil pour que l’agriculture ne soit pas menacée? Le but, c’est que des députés qui représentent des milieux économiques ou associatifs puissent travailler.”

Régler l’affaire “en bonne intelligence”

Chef de groupe parlementaire du Centre, Sébastien Desfayes nous précise que les propos d’Antonio Hodgers ont été compris par ses collègues, “pris séparément à partie par le magistrat, comme des pressions et de l’intimidation”. Le centriste peine pour sa part à saisir en quoi la modification de la Loi sur l’énergie sur l’assainissement des bâtiments concerne l’agriculture. Dans son courrier au Bureau, le chef de groupe évoque sa “profonde inquiétude” concernant le comportement “à tout le moins inadmissible” du président du Conseil d’État.

Sébastien Desfayes dit cependant “regretter les fuites” dans les médias: “On ne veut pas instrumentaliser cette affaire, que nous souhaitons régler en bonne intelligence.” Il insiste cependant: “Nos députés doivent obtenir des garanties du Conseil d’État qu’ils pourront exercer leur mandat sans pression, et que ce qui s’est passé ne se reproduise plus jamais.” Une réunion est agendée afin de remettre les choses à plat et de pacifier les rapports entre le Grand Conseil et l’Exécutif en ce début de législature.

Aux yeux d’une élue de gauche, les propos d’Antonio Hodgers n’ont rien de menaçant. Selon elle, cette “position victimaire de la droite” constitue surtout

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