Thionville. Antoine, 13 ans, passionné d’aviation, rêve de passer sa licence de pilote d’ULM

« Je m’appelle Antoine et j’ai 13 ans. Mon rêve est de devenir pilote de ligne. Mais, avant cela, j’aimerais obtenir ma licence de pilote d’ULM [aéronef ultraléger motorisé]. La formation est chère, c’est donc pour cela que je vous contacte. J’aimerais distribuer le journal tous les matins […] en échange d’un peu d’argent. » Le 26 avril dernier, Antoine Laurent a envoyé ce message à la rédaction du Républicain Lorrain. Sa demande n’a pu malheureusement aboutir parce qu’à 13 ans, on est encore un peu jeune pour ce travail… Mais Antoine ne renonce pas pour autant. « Je peux m’occuper d’animaux ou bien faire les courses pour des personnes âgées », assure l’élève de cinquième du collège Charlemagne, à Thionville. Son papa, Jonathan, acquiesce en souriant. L’enfant sage, timide, sait ce qu’il veut et n’en est pas à son coup d’essai. « L’été dernier, alors que nous partions en vacances en avion, il a écrit une lettre au pilote que l’hôtesse de l’air lui a remise peu avant le décollage. Il a eu le droit de passer quarante-cinq minutes dans le cockpit à observer, ce qui a encore accentué sa volonté de devenir pilote », s’amuse le père d’Antoine, qui l’emmène souvent au Findel, l’aéroport international de Luxembourg, pour regarder décoller et atterrir les avions.

De l’escalade au pilotage

Passionné d’escalade, qu’il pratique tantôt avec la section de son collège tantôt avec le club d’escalade de Thionville , l’adolescent aime prendre de la hauteur. Adepte des meetings aériens, il a su convaincre sa famille de passer deux jours au Bourget, en juin prochain, pour visiter le Salon de l’aéronautique. L’an dernier, il avait déjà participé aux « Luxembourg Defense Open Air Days » et, à cette occasion, il avait pu monter à bord d’un avion militaire, l’Airbus A 400 M Atlas. Un souvenir marquant pour l’adolescent qui ambitionne non pas d’embrasser une carrière militaire, mais de devenir pilote chez Cargolux, la compagnie aérienne cargo luxembourgeoise. En attendant de grandir un peu, Antoine rêve de piloter un ULM d’ici deux ans, le temps pour lui de se constituer une cagnotte suffisante grâce à ses « petits boulots ». Touchant de détermination et motivé par sa passion pour l’aéronautique, le jeune habitant de Kœnigsmacker croit en sa bonne étoile à condition de savoir la saisir… au vol.

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