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The Return of the Intellectual Betrayal: Niall Ferguson’s Warning About the Ideological Virus in Universities

The Return of the Intellectual Betrayal: Niall Ferguson’s Warning About the Ideological Virus in Universities

Niall Ferguson, longtemps professeur à Harvard et Oxford, est l’un des grands historiens de notre époque.

Sur le site web La Presse Libre, il signe un article fondamental.

Danger

En 1927, Julien Benda publie La trahison des clercs, une dénonciation du rôle funeste de nombreux intellectuels dans la montée du fascisme, selon Ferguson.

Mussolini est déjà au pouvoir et Hitler s’en rapproche.

Au lieu d’épouser la raison sereine et dépassionnée, Benda accusait des intellectuels de construire la justification théorique de la haine raciale et de l’autoritarisme.

D’autres laissaient faire, détournaient les yeux, minimisaient, changeaient de sujet, géraient prudemment leurs carrières.

Un siècle plus tard, Ferguson affirme que le milieu universitaire vit un retour du phénomène.

La rhétorique dominante est désormais de gauche, mais les méthodes sont les mêmes: on harcèle ceux qui pensent autrement, on fait l’apologie du racisme vertueux et, nouveauté de notre époque, de l’islamo-fascisme.

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Étudiants, professeurs et bureaucrates s’y mettent, misant sur la complicité, l’inconscience ou la lâcheté des collègues, des directions, des donateurs et des conseils d’administration.

“Tu exagères”, s’est fait dire Ferguson, avant de se faire servir les justifications habituelles.

Qui peut être contre l’équité, la diversité et l’inclusion? Les intellectuels ont presque toujours penché à gauche! C’est peut-être toi qui deviens un réactionnaire en vieillissant!

Tout cela, selon Ferguson, a volé en éclats le 7 octobre dernier après l’attaque du Hamas.

La réaction de nombreux étudiants et professeurs dévoila la gênante réalité qui prévaut sur les campus, affirme-t-il.

Il devint impossible de nier, dit-il, que la critique d’Israël versait souvent dans un antisémitisme pur et simple, très proche de celui des années 30 en Europe.

Avec raison, on s’est beaucoup indigné, dit-il, des propos moralement confus des présidentes de Harvard, du MIT et de l’Université de la Pennsylvanie devant les appels au génocide des Juifs sur leurs campus.

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Pourtant, après la mort de George Floyd, au plus fort du mouvement Black Lives Matter, la présidente de Harvard, Claudine Gay, n’en avait que pour l’écoute de la «douleur» et la «responsabilité institutionnelle» des universités.

Certains ont même attaqué l’élue républicaine qui la questionnait, parce qu’elle était républicaine, illustrant exactement ce que Ferguson dénonce.

On pourrait s’étonner, selon lui, que les meilleures universités du monde soient à ce point infectées par ce double virus de la haine et de l’aveuglement complice.

Dans les années 30, les universités allemandes étaient les meilleures au monde: Heidelberg, Tübingen, Berlin, etc. Elles devinrent pourtant les lieux de fabrication de l’idéologie nazie.

Tard

Aujourd’hui, au nom de la «diversité» et de la «justice sociale», on justifie de faire taire ou de chercher à congédier les déviants.

Jadis, on le faisait au nom de la grandeur nationale à retrouver.

Jadis, plusieurs s’étonnèrent de la rapidité avec laquelle la forteresse universitaire allemande, réputée inexpugnable, mais gangrenée de l’intérieur, s’écroula moralement et se vautra dans la turpitude.

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Aujourd’hui, nous dit Ferguson, il est déjà tard, très tard.

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