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The Era of Macron: Social Unrest and Strikes in France – A Critical Analysis

The Era of Macron: Social Unrest and Strikes in France – A Critical Analysis

L’ère Macron est marquée par des grèves et des tensions sociales. Les deux mandats présidentiels de Macron ont été caractérisés par des périodes de souffrance pour les Français. Tout d’abord, les Gilets Jaunes et les manifestations de protestation contre le coût de la vie élevé. Ensuite, la pandémie, avec ses informations contradictoires, son confinement généralisé et la vaccination obligatoire. Et enfin, les troubles causés par la réforme des retraites, imposée contre l’avis d’une majorité de Français, et récemment les émeutes des banlieues pour dénoncer le racisme systémique et les discriminations. Il est évident que les mandats d’Emmanuel Macron ont entraîné une augmentation des manifestations en France… Les émeutes en France révèlent un malaise social et identitaire sans précédent. Le décès de Nahel n’est que l’étincelle qui a allumé le feu. Comment analysez-vous la situation dans les banlieues ?

Comme vous le mentionnez dans votre question, depuis trop longtemps, certains politiciens de droite et d’extrême droite essaient de blâmer les parents de ces jeunes révoltés pour éviter de poser les bonnes questions et de souligner les responsabilités partagées de ces mêmes élus. Lorsque l’on abandonne pendant des décennies des quartiers entiers aux trafics, aux sectes, aux fondamentalistes religieux, à la précarité, au chômage, à l’échec scolaire et au désespoir, il n’est pas surprenant d’observer les conséquences et la révolte qui en découle. La France reste un pays conservateur qui a du mal à faire face à son immigration et qui continue d’être dirigée par une élite en grande majorité blanche, retranchée dans une bulle d’entre-soi anachronique, qui refuse de s’ouvrir à d’autres destins. Les problèmes liés aux discriminations ne sont jamais véritablement abordés, l’islamophobie ambiante est entretenue, voire encouragée, la question des contrôles discriminatoires n’est jamais traitée et le plafond de verre empêche les personnes issues de l’immigration d’envisager une véritable carrière dans la police, l’armée ou la fonction publique. Tous ces problèmes persistants ne font que fragiliser le contrat républicain censé nous unir et nous protéger. On peut établir un parallèle avec les émeutes de 2005, qui ont suivi un contrôle policier ayant entraîné la mort de deux adolescents. Les jeunes dénonçaient déjà à l’époque les contrôles d’identité abusifs, l’agressivité policière et l’abandon social dans lequel ils se trouvaient. Dix-huit ans plus tard, les mêmes ingrédients mènent aux mêmes résultats… Comment expliquez-vous que les Français aient éprouvé ces dernières décennies une certaine peur de l’islam ?

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En ce qui concerne l’islam et son implantation en France, c’est un peu différent. Il faut rappeler que notre pays a été confronté à plusieurs attentats qui ont coûté la vie à de nombreux Français. Cette simple réalité peut nous aider à comprendre pourquoi une grande majorité des citoyens de ce pays nourrissent une véritable aversion envers cette religion. Cela est dû en grande partie au fait que les auteurs de ces attaques terroristes les ont revendiquées au nom de l’islam. Comment attendre d’un citoyen lambda de faire la différence entre l’islam prônant la paix et la fraternité et l’islam dont se réclament ces barbares ? C’est un malentendu profond et il faudra beaucoup de temps avant que les Français puissent penser que l’islam est une religion inspirant la bienveillance et l’amour… La police a toujours eu une relation difficile, voire conflictuelle, avec les jeunes des quartiers défavorisés. Comment expliquez-vous cette confrontation entre les deux parties ?

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Dès son arrivée au ministère de l’Intérieur en 1997, Jean-Pierre Chevènement avait souligné la nécessité d’avoir une police qui reflète la population française. Aujourd’hui, 26 ans plus tard, rien n’a changé ; notre police reste largement homogène, où les personnes issues de l’immigration ne sont pas vraiment les bienvenues. Personnellement, je pense que si chaque patrouille de police intervenant en banlieue comprenait un policier noir ou maghrébin, cela permettrait de montrer une image positive de l’intégration et de dissiper l’idée que la police est raciste. Cependant, nous en sommes loin et je doute que les choses évoluent rapidement dans cette direction. Enfin, pour donner un peu d’espoir à cette jeunesse, je pense qu’il faudrait mettre fin à ces ghettos ethniques, identifier les délinquants mineurs et les placer dans des centres adaptés avec un régime militaire, une instruction, du sport, de la discipline et du respect. Quant aux adultes, il faudrait s’assurer qu’ils soient neutralisés et emprisonnés dans des établissements pénitentiaires qui les transformeront et les empêcheront de récidiver… Entre les émeutes de 2005 et celles de 2023, le constat est le même : une forte présence de mineurs. Peut-on dire qu’il y a eu un échec de l’éducation et de l’environnement familial ?

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En ce qui concerne les émeutes de 2005 et celles de la semaine dernière, le constat est évidemment le même : une forte présence des jeunes des banlieues dans la rue, les mêmes revendications, les mêmes attentes et le même désir de confronter la police. Cette jeunesse ne supporte plus d’être stigmatisée et associée aux pires références, celles de la délinquance et de l’islamisme souvent décriés par les médias français. Les établissements scolaires ne sont plus en mesure de fournir une éducation de qualité et les références systématiquement négatives donnent l’impression que cette population est honteuse et que la France voudrait la cacher. À cela s’ajoute le fait que les pères ont totalement disparu de cet environnement, marginalisés et condamnés par le système politique, social et judiciaire français. Les familles monoparentales sont nombreuses dans ces quartiers et les mères sont souvent incapables de gérer leurs enfants. Les adolescents se retrouvent souvent livrés à eux-mêmes, libres de quitter l’école pour se lancer dans divers trafics… Vous avez été membre du Conseil économique et social et

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