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Terrorisme de droite (1929)

Terrorisme de droite (1929)

2024-03-03 01:00:28

Du poète, avocat et critique littéraire Tomàs Garcés (Barcelone, 1901-1993) à Publicité (25-IX-1929). Dans cet article, il montre également son expertise en tant que commentateur de politique étrangère. Lorsqu’il dit “les extrêmes se touchent”, il semble deviner que des années plus tard, le phalangiste José Antonio passerait sous silence le marxisme lors d’une conférence à Barcelone (3 mai 1935) et se mettrait à l’écoute de l’anarchisme en empruntant le noir et le rouge comme emblème.

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Les anciens empires centraux vivent sous des menaces inattendues : l’Autriche, abasourdie par l’audace de son fascisme naissant ; L’Allemagne, secouée par une campagne nationaliste qui empruntait les procédés politiques du communisme : insulte et dynamite. Les extrêmes se touchent, bien sûr. Il suffirait, pour le vérifier une fois de plus, de s’arrêter devant le spectacle de l’Allemagne d’aujourd’hui. La nouvelle démocratie avance, petit à petit, arrêtée par mille balais. Hugenberg, à la tête du parti nationaliste [va ajudar Hitler a prendre el poder]organise un plébiscite qui doit signifier, moralement, le rejet du plan Young [sobre reparacions de guerra] par le peuple allemand. Les journaux sous le contrôle de Hugenberg, avec leur violence, ne respectent même pas Hindenburg lui-même [president d’Alemanya des del 1925]. Une atmosphère de coercition féroce se crée. Les réalisations de Stresemann [ministre alemany d’Exterior] ils sont présentés comme une trahison envers le pays. Et là où la dialectique n’arrive pas, l’agression arrive – rappelez-vous Ezeberger et Rathenau [escriptors i polítics centristes]– et la terrifiante explosion de la bombe. La politique des nationalistes allemands – 10 ans après le traité de Versailles, c’est vrai ! – est criminelle et stupide. Elle a un écho extérieur que le fascisme autrichien, l’autre erreur passionnée, n’y trouve pas. Les hommes de la République voient leur travail compromis par les rêveurs immodérés d’une Allemagne d’avant-guerre. Le « chantage » de Hugenberg et de ses associations secrètes retardera sans aucun doute cette « confiance en l’Allemagne » qui doit être le principal agent de la paix européenne. Et il est inutile de dire quelle hécatombe les bombes et les agressions entraîneraient si leur objectif démoralisant ne rencontrait pas la résistance des hommes responsables. Le terrorisme auquel semble s’être livré, depuis le lendemain de la guerre jusqu’à aujourd’hui, l’Organisation des Consuls, une faction extrémiste du nationalisme allemand, est la preuve de son inefficacité. Les vaincus de 1918 cèdent la place aux négociateurs de Locarno [pactaren acords de postguerra]. Nous célébrons en effet avec W. Duesberg, de L’Oeuvre, que les hommes du capitaine Enrhardt [agitador contra la República de Weimar vinculat al terrorisme de Cònsol], au lieu de tirer comme en 1921 sur les hommes de la République, se contentent, plus timidement, de prendre d’assaut les bâtiments gouvernementaux. Et il faut espérer que l’Allemagne et l’Europe écoutent avec autant de certitude et de dédain le bruit de la lâche dynamite.

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#Terrorisme #droite
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