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Témoignages graves au procès d’Expédition Mi-Loup: des chiots auraient été tués en grand nombre

Témoignages graves au procès d’Expédition Mi-Loup: des chiots auraient été tués en grand nombre

Des allégations troublantes ont été faites au procès d’anciens responsables du chenil Expédition Mi-Loup, mercredi, quand un ancien guide a estimé que plus de 1000 chiots pourraient avoir perdu la vie sur la période de quatre ans où il y a travaillé.

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Mathieu Lévesque a déclaré que plus de 1000 chiots vivants auraient pu être «abattus», de 2016 à 2020. Pendant cette période, il a été guide de traîneau à chiens puis chef guide, à l’établissement de Saint-Jean-de-l’Île-d’Orléans.

Dans un témoignage rempli d’allégations graves envers les trois coaccusés, soupçonnés d’infractions en matière de cruauté animale, le trentenaire a avancé sensiblement la même chose que d’autres anciens employés avant lui, soit que des chiots naissants auraient été tués parce qu’ils étaient en surpopulation.

Edouard Parent, un des coaccusés qui était employé de l’entreprise, «disait souvent que par arme à feu, c’était meilleur parce qu’avant, ils les pendaient et il y avait beaucoup de ratés», a-t-il relaté.

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C’est pourquoi les techniques de la «chambre à gaz» puis la «carabine» auraient été utilisées.

Par congélation

Selon Mathieu Lévesque, d’autres chiots auraient été éliminés par congélation.

Pour sa part, il préférait leur casser le cou afin de leur offrir une mort plus rapide, a-t-il détaillé, soutenant avoir agi sous la direction d’Antoine Simard et d’Élisabeth Leclerc, les deux autres coaccusés.

«Tant qu’à savoir qu’ils allaient mourir, je trouvais ça plus humain», a-t-il ajouté.

Par ailleurs, l’ancien guide a raconté avoir vu Simard, avec sa motoneige, «passer sur» un chien en fuite qu’il tentait d’attraper. Voulant se défendre, le chien aurait ensuite mordu à la main Simard.

«Je l’ai moi-même, sur les demandes d’Antoine, rentré dans l’infirmerie […]. Quand je suis retourné après, il y avait une marre de sang à terre et le chien était mort dans le congélateur. Je me doute très bien de ce qui s’est passé» a-t-il laissé tomber.

L’homme a visiblement quitté l’entreprise avec de mauvais souvenirs. «Ç’a été ma première [expérience dans le domaine] et ma dernière. Je n’ai jamais voulu retourner dans ce domaine après.»

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Le procès se poursuit jusqu’à la semaine prochaine.

Infections non traitées

En avant-midi, un autre individu qui a été guide à ce chenil entre 2013 et 2016, Jean-Philippe Denis, a soutenu que des chiens qui souffraient d’infections n’auraient pas reçu les soins appropriés.

Cela aurait été le cas entre autres chez des mâles après l’implantation d’un programme de castration artisanal.

L’ex-employé a relaté que les bêtes étaient castrées «avec un système pour bovins», soit un élastique qui était placé autour des testicules pour couper la circulation du sang.

«Il y avait des infections dues à ça. Ça leur faisait mal, fait qu’ils avaient tendance à vouloir aller enlever ça. Fait qu’ils s’arrachaient comme les testicules […] avec leurs dents», a-t-il déclaré tout en reconnaissant ne pas avoir été témoin directement de la procédure.

Cette procédure aurait été faite dans l’environnement de cabane des chiens, c’est-à-dire «attaché au bout de la chaîne».

Une autre problématique du genre serait apparue avec des chiennes qui auraient été séparées de leurs chiots après seulement quelques jours d’allaitement.

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Cette lactation interrompue pouvait causer des infections aux pis des femelles, a-t-il expliqué.

«Ça fait comme un abcès à l’intérieur du pis. J’ai vu des chiennes s’arracher ça eux autres mêmes, parce que ça faisait trop mal.»

«Les chiennes pleuraient leurs bébés», s’est souvenu Jean-Philippe Denis.

«De la rage»

Le témoin a aussi relaté d’autres faits troublants. Il allègue qu’Antoine Simard a fait l’erreur un jour d’atteler trois chiens dominants ensemble. De manière prévisible, selon lui, une bataille a éclaté.

«Antoine est rentré là-dedans à coups de pied, à coups de poing […] moi, je trouvais que c’était de la rage.»

Il a également critiqué le fonctionnement général du chenil, soutenant que «toutes les installations étaient inadéquates», notamment la disposition des chiens faisant en sorte qu’ils étaient trop proche les uns des autres.

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