Avec un contrat rompu le 1er décembre, Cian a donc surpris. D’autant plus que son programme 2024 était déjà complet avec l’équipe allemande. Mais des voix s’élèvent pour affirmer que le 8e du dernier tour d’Espagne aurait été victime de mauvais traitement et de harcèlement par ses coéquipiers et les directeurs sportifs. “Parce qu’il était fanatique sur certaines choses, Il était traité comme une sorte de geek par les autres coureurs, mais aussi les directeurs sportifs”, explique cette semaine le journal d’Algemeen Dagblad dans le podcast In het Wiel.
Pourtant, son directeur sportif voyait ce côté plutôt positif dans cette approche perfectionniste du coureur belge : “Il n’appelle pas pour parler de la météo, mais il vient toujours avec des questions très spécifiques. Il met au défi les directeurs d’équipe et les autres coureurs, les sortant ainsi de leur zone de confort. Certains aiment ça, d’autres moins. En tant que trentenaire, il est parfois difficile d’accepter qu’un jeune de 20 ans devienne soudain la référence.”
“Un contrat est un contrat. Si les engagements n’ont soudain plus aucune valeur, alors nous avons un problème dans le cyclisme.”
Aldag est également revenu sur les deux autres sujets qui ont creusé un fossé entre Uijtdebroeks et la BORA : l’altercation avec Alexandre Vlassov pour le classement de la Vuelta et la débâcle dans le Chrono des Nations. “Je ne vois pas où une erreur se serait produite dans la Vuelta. Il y avait quelqu’un de désigné avec Jonas Koch pour protéger Cian. Il avait donc toujours quelqu’un avec lui. Pour le Chrono des Nations, il ne faisait pas partie de notre programme. Nous y sommes allés pour nous entraîner avec Cian. En tant qu’équipe, nous pouvons dire qu’il ne s’est rien passé que nous n’ayons anticipé. Cian a utilisé le même vélo de contre-la-montre que Remco Evenepoel. Je pense qu’il ne s’en est pas trop mal sorti. On ne peut donc pas dire que le vélo ou notre matériel ne serait pas compétitif”, rajoute Rolf Aldag.
Une chose est sûre, l’affaire n’est pas encore clôturée comme le confirme Rolf Aldag : “Un contrat est un contrat. Si les engagements n’ont soudain plus aucune valeur, alors nous avons un problème dans le cyclisme. Nous verrons ce qui sortira de ce procès.”
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