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Taux de la BCE, première baisse vers juin. Ici parce que

Taux de la BCE, première baisse vers juin.  Ici parce que

2024-04-11 15:15:46

Nouvelle pause pour la Banque centrale européenne, mais la première baisse des taux d’intérêt se rapproche de plus en plus. L’objectif du mois de juin, celui du changement de rythme, est plus proche que jamais. D’abord parce que la faiblesse de l’économie de la zone euro est un phénomène connu. Mais il est également connu que la déflation progresse mieux que dans d’autres régions, comme aux États-Unis. Le débat au sein du conseil d’administration de Francfort a été décisif et honnête. Plusieurs gouverneurs, à commencer par l’Allemagne et les Pays-Bas, ont souligné l’urgence de fournir des données claires sur les réductions du coût de l’argent, mais ils conviennent qu’il existe une marge de manœuvre pour commencer les réductions. Le ralentissement économique est préoccupant, et le renversement intervenu en juin, avec une première réduction de 25 points de base, pourrait contribuer à éviter une détérioration des conditions de crédit. Puis, après l’été, nous verrons comment faire les meilleurs choix.

L’horizon du premier montage se rapproche de plus en plus. Le ralentissement des prêts, financements et hypothèques, combiné à une contraction plus ou moins uniforme de l’activité industrielle, inquiète Francfort, mais surtout l’Allemagne et les Pays-Bas, qui se sont prononcés en faveur d’une baisse des taux d’ici la fin de l’été si les conditions macroéconomiques le permettent. Hypothèse presque sans contradiction puisque, sauf surprise, les données de mai, y compris les vacances de Pentecôte, confirmeront la faiblesse de l’expansion économique de la zone euro. Les prévisions de la Bundesbank de Joachim Nagel, si elles ne sont pas démenties, auront le pouvoir d’initier le changement de cycle de la BCE. En outre, comme l’a expliqué la présidente Lagarde, “si les données qui arrivent se confirment, il conviendra de réduire le niveau actuel de restriction de la politique monétaire”.

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Francfort se dirige vers une baisse des taux avant la Réserve fédérale. « Les nouvelles informations ont pour l’essentiel confirmé sa précédente évaluation des perspectives d’inflation à moyen terme. L’inflation a continué à baisser, surtout grâce à une tendance plus contenue dans le secteur de l’alimentation et des biens”. Les chiffres de l’inflation sous-jacente sont « pour l’essentiel en baisse, la croissance des salaires se modère progressivement et les entreprises absorbent une partie de l’augmentation des coûts de main-d’œuvre avec leurs bénéfices ». Selon la BCE, les conditions de financement restent “restrictives et les précédentes hausses des taux d’intérêt continuent d’impacter la demande, contribuant ainsi à la baisse de l’inflation”. Cependant, « les pressions sur les prix intérieurs sont fortes et maintiennent l’inflation des services à un niveau élevé ».

Comme prévu, a expliqué Francfort, “il y a une détermination à assurer le retour rapide de l’inflation à son objectif à moyen terme de 2%”. Quoi qu’il en soit, poursuit le communiqué, “pour déterminer le niveau et la durée appropriés de la restriction, le Le Conseil des gouverneurs continuera de suivre une approche fondée sur les données, dans laquelle les décisions sont prises au cas par cas à chaque réunion, sans s’engager sur une voie de réduction particulière. » Du point de vue des investisseurs, une base de réduction initiale de 25 points. en juin, suivie d’une période d’attente lors de la réunion de juillet, puis incluant également les vacances d’été, seront cruciales pour déterminer le début de Francfort. Si les conditions le permettent, la prochaine réduction aura lieu lors de la réunion de septembre.

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Konstantin Veit, gestionnaire de portefeuille chez PIMCO, souligne quelques aspects intéressants. Une fois que la BCE commencera à réduire ses taux, dit-il, « nous nous attendons à ce qu’elle procède avec prudence par étapes conventionnelles de 25 points de base. Pendant le cycle de réduction des taux, les décisions resteront probablement fondées sur les données et réunion après réunion, et il est peu probable que la BCE s’engage à l’avance sur une trajectoire de taux particulière. Par ailleurs, il note que « le marché s’attend actuellement à une baisse des taux d’environ 85 points de base cette année. À notre avis, cela semble raisonnable et ne s’écarte pas beaucoup de notre prévision de base de trois réductions pour cette année. »

D’un point de vue opérationnel, il y a beaucoup à faire. Kevin Thozet, membre du Comité d’Investissement de Carmignac, a fait le point sur le sujet. Selon nos prévisions, souligne-t-il, la BCE devrait réduire ses taux d’intérêt en juin, avec un possible « saut » en juillet. Le recours aux données signifie que le risque inflationniste à la hausse devrait être intégré par le Conseil, étant donné que l’inflation des services de base reste à 4 %, que les prix des matières premières augmentent et que les risques géopolitiques restent élevés. Une fois l’été terminé, remarque-t-il, “beaucoup de choses pourraient arriver, mais les coupes 3-4 annoncées par l’institut de Francfort impliquent des coupes successives à partir de septembre”. Ce contexte, estime Thozet, « offre un scénario favorable pour les marchés européens du crédit. La résilience de l’économie signifie que les taux de défaut restent faibles, tandis que la désinflation (ou la maîtrise de l’inflation cyclique) signifie que la politique monétaire peut être plus accommodante ». C’est pour cette raison, conclut-il, que « une baisse des taux directeurs devrait être synonyme de reflation et donc de rendements obligataires à long terme plus élevés, dans la mesure où la courbe des rendements se raidit et reflète l’amélioration des perspectives de croissance future ». La réunion des investisseurs et des décideurs politiques a lieu la première semaine de juin, ce qui sera utile pour comprendre comment nous positionner dans la deuxième partie de l’année. La preuve est que Francfort n’attendra pas les mesures de Washington et ne suivra pas son cycle de politique monétaire.

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