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Tarn : ils tentent d’obtenir des médicaments anticancéreux à l’aide de fausses ordonnances

Tarn : ils tentent d’obtenir des médicaments anticancéreux à l’aide de fausses ordonnances

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Deux hommes ont été interpellés à quelques semaines d’intervalle, à Castres puis à Albi, après avoir tenté de se procurer des médicaments anticancéreux valant plusieurs milliers d’euros, à l’aide de fausses ordonnances.

Mercredi 28 septembre, un homme de 35 ans entre dans une pharmacie albigeoise et se présente au comptoir avec une ordonnance : il vient chercher un traitement contre le cancer du poumon. Mais le pharmacien, méfiant, se rend compte qu’il s’agit d’un faux document et alerte le commissariat d’Albi. Lorsque l’homme revient le lendemain à la pharmacie pour récupérer le médicament, il est interpellé par les policiers albigeois.

La même scène s’est déroulée deux semaines plus tôt dans le département, cette fois à Castres, où un jeune homme de 19 ans a été confondu par un pharmacien et placé en garde à vue. Dans les deux cas, plusieurs fausses ordonnances ont été retrouvées à leurs domiciles. Les deux hommes seront jugés dans les mois qui viennent pour faux et usage de faux, respectivement devant les tribunaux judiciaires d’Albi et de Castres.

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Cette arnaque pour obtenir des médicaments anticancéreux n’est pas nouvelle et touche la France entière. Car ces traitements, remboursés à 100% par la sécurité sociale, coûtent cher : plus de 5000 € la boîte pour celui que l’homme a tenté d’obtenir à Albi. Et plus de 9000 € pour celui de Castres. Les prix peuvent même monter jusqu’à 45 000 euros pour certains médicaments.

Un même commanditaire ?

La technique des commanditaires est bien rodée. Via des annonces sur les réseaux sociaux, ils recrutent des gens appâtés par la promesse de gains faciles. Ces derniers reçoivent de fausses ordonnances par mail et touchent une commission pour chaque boîte qu’ils réussissent à récupérer en pharmacie et à envoyer au commanditaire. Les traitements sont ensuite vendus à l’étranger, à prix d’or.

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Au-delà de l’impact financier pour les pharmaciens qui se font berner, cette arnaque peut aussi avoir des conséquences fâcheuses pour les patients, certains médicaments anticancéreux étant régulièrement en rupture de stock.

“Il est facile aujourd’hui de réaliser de fausses ordonnances, il suffit d’un ordinateur. Alors on vérifie bien l’origine de la prescription, surtout pour ce type de médicaments. On est vigilant sur les fautes d’orthographe par exemple, ou sur le profil du patient. On est assez suspicieux, surtout quand on ne les connaît pas”, explique Bernard Champanet, président du syndicat des pharmaciens du Tarn. “Et lorsqu’on tombe sur une ordonnance falsifiée, on s’avertit rapidement entre confrères via une messagerie”.

La généralisation des e-prescriptions, une version numérique et sécurisée des ordonnances, qui doit intervenir d’ici fin 2024, devrait permettre à l’avenir de mettre un terme à ce genre d’arnaque.

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