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Syndicats : cap sur le compromis

Syndicats : cap sur le compromis

2023-07-16 16:57:38

Une convention collective qui peut être approuvée ou des grèves pour de meilleures conditions : le cap est fixé en arbitrage.

Photo : Édition IMAGO/ANE

La procédure d’arbitrage dans le conflit de négociation collective entre le syndicat des chemins de fer et des transports (EVG) et la Deutsche Bahn commence lundi. L’ancien ministre de la Défense Thomas de Maizière (CDU) et l’avocate Heide Pfarr (SPD), également ministre du Travail et des Affaires sociales de Hesse, ont été nommés médiateurs. Un délai de deux semaines est prévu pour l’arbitrage. À l’issue de cette procédure, les deux arbitres présentent généralement une proposition mutuellement convenue, que les parties à la convention collective décident ensuite d’accepter ou non. Pendant le processus d’arbitrage, il y a une obligation de paix, donc il ne peut pas y avoir de grève. Une stricte confidentialité s’applique aux négociations, il n’y aura donc pas de “rapports sur le niveau d’eau” pendant le cours.

Cela indique le règlement d’un conflit de négociation collective tenace qui semblait avoir atteint son paroxysme il y a quelques semaines à peine. Car le 22 juin, l’EVG avait finalement déclaré l’échec des négociations et annoncé l’ouverture d’un scrutin sur les grèves illimitées, qui pourraient également affecter les déplacements pendant les vacances d’été. Mais bientôt on n’en parla plus. À peine une semaine plus tard, le syndicat a entamé des pourparlers avec l’entreprise au sujet d’un processus d’arbitrage, et un accord a été conclu le 6 juillet. Le scrutin a été suspendu jusqu’à la fin de la procédure d’arbitrage. Par la suite, les membres ne devraient plus voter sur les conflits du travail pour les demandes initiales de l’EVG, mais sur l’acceptation ou le rejet de la décision de l’arbitre. Le résultat devrait être disponible fin août. Si au moins 25 pour cent des participants au vote acceptent le verdict de l’arbitre, le conflit de négociation collective prendra fin.

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Les points de friction de l’échec de la négociation collective étaient le montant de l’augmentation salariale linéaire et la durée de la nouvelle convention collective. Alors que l’EVG exigeait une augmentation d’au moins 650 euros pour une période de 12 mois, le chemin de fer n’offrait que des augmentations en pourcentage, ce qui aurait signifié des augmentations nettement inférieures pour les groupes à revenu faible et moyen.

Une sorte de « ligne rouge » se dessine de la part de l’EVG pour l’arbitrage à venir. Selon le syndicat, une vingtaine d’accords ont été conclus à ce jour dans le cadre des négociations collectives parallèles avec une cinquantaine d’entreprises privées de transport ferroviaire, qui prévoient une augmentation forfaitaire de 420 euros en deux étapes sur une période de 21 à 24 mois. Un résultat inférieur à ce seuil serait difficilement communiqué aux membres.

De plus, un éléphant invisible est assis dans la salle pendant les arbitrages. Car l’EVG est en concurrence féroce avec le Syndicat des conducteurs de locomotives allemands (GDL), dont la négociation collective avec les chemins de fer débutera à l’automne. Le GDL exige une augmentation de tous les tarifs de table de 555 euros pour une période de douze mois pour tous les employés de l’exploitation du réseau (par exemple les répartiteurs), de l’entretien du réseau, de l’entretien des véhicules et du personnel des trains (conducteurs de locomotive, agents de bord et agents de bord). traiteurs). De plus, le GDL demande une correction d’inflation non imposable de 3000 euros. Par ailleurs, la durée hebdomadaire de travail de référence des salariés en travail posté est ramenée à 35 heures avec compensation salariale intégrale.

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Bien entendu, le GDL devra également accepter des coupes dans ses revendications initiales au cours de la négociation collective. Cependant, ce syndicat a suffisamment démontré ces dernières années qu’il est disposé et capable d’appuyer ses revendications par des grèves massives. Bien que le pouvoir de négociation collective du GDL chez Bahn AG soit sévèrement limité par la loi sur la négociation collective, le syndicat veut contrer cela avec l’agence coopérative de travail temporaire “FairTrain” qu’il a fondée en juin.

Dans un premier temps, seuls les conducteurs de train doivent y être embauchés aux conditions tarifaires GDL puis “laissés aux chemins de fer”. Au vu de la pénurie dramatique de conducteurs de train à la DB et au-delà sur l’ensemble du marché du travail allemand, ce projet risque de provoquer quelques casse-tête pour la direction, mais aussi pour le concurrent EVG.

Selon toute vraisemblance, l’arbitrage qui s’amorce maintenant se déroulera relativement bien. Ni les chemins de fer ni l’EVG n’ont intérêt à de nouveaux conflits du travail, et il appartient maintenant aux professionnels avisés de la politique Thomas de Maizière et Heide Pfarr de présenter une proposition de compromis qui sauve raisonnablement la face pour les deux parties. Pour aggraver les choses, la direction d’EVG a littéralement étouffé la volonté de se battre de nombreux membres, qui avaient auparavant été alimentés par des mots lapidaires.

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Pour les voyageurs, cela signifie au moins un répit et des vacances d’été sans grève. Sans grèves, oui, mais certainement pas sans stress, car l’entreprise en difficulté, systématiquement éreintée par la direction et la politique des transports depuis des décennies, bat actuellement de nouveaux records de retards et d’annulations de trains.



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