“Bon sang. tous les Asiatiques se ressemblent selon SVT ou de quoi s’agit-il”, écrit le journaliste et auteur suédois Jojje Olsson sur Twitter.
Le poste est une réaction au programme télévisé Kulturnyheterna, qui est diffusé sur le radiodiffuseur public suédois SVT.
Dans l’émission, ils ont fait référence au rapport de la commission qui a enquêté sur la tentative des autorités suédoises de libérer deux citoyens suédois emprisonnés à l’étranger.
L’un d’eux est l’éditeur Gui Minhai, qui a été condamné en 2020 à dix ans de prison en Chine pour avoir partagé des informations classifiées avec des puissances étrangères.
Cependant, la photo utilisée pour illustrer l’affaire montrait une personne complètement différente, selon le rapport L’Express.
Merde..tous les Asiatiques se ressemblent selon SVT ou de quoi s’agit-il ? Auparavant, ils ne prenaient pas la peine d’obtenir le nom correct, maintenant ils se soucient également de savoir si l’image est correcte. https://t.co/mE9uC4KHdg
– Jojje Olsson (@jojjeols) 1 novembre 2022
L’homme sur la photo est Yang Hengjun, un écrivain et blogueur australo-chinois qui a été emprisonné en 2019 pour avoir critiqué le régime chinois. Il est photographié avec sa femme.
Fille réagit
La gaffe photo n’est pas passée inaperçue, écrit le journal. Parmi ceux qui ont réagi figure la fille de Gui, Angela Gui.
“Vendredi dernier, la commission d’enquête a publié son rapport sur la façon dont le gouvernement a géré la situation de papa et Dawit Isaak. J’ai des opinions là-dessus que je partagerai bientôt, mais d’abord : pourquoi Kulturnyheterne a-t-il choisi d’illustrer l’actualité avec une photo de Yang Hengjun et de sa femme”, écrit-elle sur Twitter.
Plus tard le même jour, la réponse est venue de la rédactrice en chef Rebecca Lundberg dans Kulturnyheterna. Elle commence par les remercier de leur avoir fait prendre conscience de l’erreur.
“L’image est mal étiquetée dans nos archives. Nous nous excusons expressément et publierons une correction dans l’émission de ce soir”, écrit-elle.
Critique après enquête
Le rapport qui a été discuté dans le programme télévisé conclut que la gestion par les autorités suédoises des cas de Gui et du journaliste suédo-érythréen Dawit Isaak présentait plusieurs faiblesses.
Le mandat de la commission était d’enquêter sur le travail du gouvernement, du ministère des Affaires étrangères et des autorités de l’immigration pour les faire libérer respectivement de la captivité chinoise et érythréenne.
Ce dernier est emprisonné depuis plus de 20 ans, tandis que Gui est dans une prison chinoise depuis 2015, à l’exception de quelques mois en 2017.
Les faiblesses relevées par la commission concernent la gestion de la phase initiale de l’emprisonnement. Plus précisément, ils estiment que les autorités n’ont pas réagi assez rapidement, écrit Expressen.