Nouvelles Du Monde

Suppression d’emploi en Suisse romande – «Le Groupe TX a commis toutes les erreurs possibles» – Actualités

Suppression d’emploi en Suisse romande – «Le Groupe TX a commis toutes les erreurs possibles» – Actualités

2023-10-26 10:52:38

Tous ceux qui travaillent dans l’un des journaux de l’entreprise de médias zurichoise TX Group s’inquiètent actuellement pour leur travail. Les licenciements sont nombreux, notamment en Suisse romande. Au « 24 heures », à la « Tribune de Genève » et au « Matin Dimanche », on annonce désormais les licenciements annoncés il y a un mois.

Peter Rothenbühler était rédacteur en chef des deux côtés du Röstigraben. Lorsque l’ancienne Tamedia, aujourd’hui TX Group, s’est lancée sur le marché des médias en Suisse romande, il était là de première main.

Peter Rothenbühler

Journaliste


Ouvrez la boîte des personnes
Fermez la boîte des personnes

Rothenbühler a grandi bilingue à Bienne. Au cours de sa carrière, il a été, entre autres, rédacteur en chef du « Sonntagsblick » et de la « Schweizer Illustrierte », mais aussi du « Matin », autrefois le journal payant le plus lu de Suisse romande.

SRF News: Est-il compréhensible qu’il y ait plus de suppressions d’emplois en Suisse romande qu’en Suisse alémanique ?

Peter Rothenbühler: Il fallait s’y attendre car l’implication du groupe TX en Suisse romande a été dès le départ une tragédie. Ils avaient tort sur tout. Ils ont payé trop cher la maison d’édition Edipresse de Pierre Lamunière. Lamunière était un éditeur très intelligent. Il a remarqué que les journaux reculaient et il avait vraiment envie de les vendre. Et TX Group voulait vraiment acheter. Ils ont tout simplement payé n’importe quel prix.

Ils ont commis toutes les erreurs possibles.

Et quand ils ont eu ces journaux, ils ont commis toutes les erreurs possibles. Aussi dans les relations avec les gens. Ils traitaient les gens comme à Zurich, en utilisant leurs prénoms, ce qui n’est pas possible en Suisse romande. Après tout, ils n’ont rien lancé de nouveau, ils l’ont simplement démantelé.

Lire aussi  Grève du personnel à l'aéroport international de Genève provoque l'annulation de nombreux vols

Le marché médiatique romand est-il tout simplement trop petit pour être rentable ?

C’est relativement petit, mais il faut savoir qu’il y a environ un million et demi de lecteurs possibles. Les journaux du Valais, de Fribourg, de Bienne et de Neuchâtel, par exemple, se portent bien. Ils fonctionnent parfaitement. Les micro-journaux se portent également très bien. Il faut simplement être capable de produire un journal régional. Un journal régional à succès.

Même « 20 minutes » permet d’économiser de l’argent


Ouvre la boite
Boîte à zuklappen

La ronde d’économies du Groupe TX à «20 Minutes» touche également plus de personnes en Suisse romande qu’en Suisse alémanique. Sept personnes seront licenciées à Zurich et 28 à Lausanne et Genève, soit un quart de la rédaction romande. Un coup dur pour la Médiathèque romande, estime le syndicat Imprint. « D’une part, nous craignons que de nombreux sujets – notamment dans les régions – ne soient tout simplement plus abordés, mais d’un autre côté, il s’agit également d’une situation extrêmement difficile pour les professionnels des médias », déclare la secrétaire centrale Livia Lehner. Ceux qui resteraient subiraient une pression énorme pour produire autant de contenu que l’entreprise l’exigeait. Trouver une nouvelle position dans un espace médiatique aussi restreint est difficile.

Lire aussi  Comment se préparer à recommencer à rembourser les prêts étudiants

Il y a seulement deux ans, le groupe TX a augmenté la rédaction concernée, mais selon l’éditeur, les ventes sont restées inférieures aux attentes. Une réduction des coûts est nécessaire, écrit l’entreprise dans un communiqué.

Que faudrait-il pour que le paysage de la presse romande ne connaisse pas une fin, comme le craint par exemple le syndicat Imprint ?

Il suffit qu’il n’y ait qu’un seul bon quotidien régional à Lausanne – cela vaut également pour Genève. Chaque canton dispose alors d’un bon quotidien régional. Et les quotidiens régionaux peuvent survivre. C’est ce que montrent « La Liberté » à Fribourg, « Le Nouvelliste » en Valais ou encore le « Walliser Bote ». Le marché médiatique romand n’est pas une catastrophe, mais on ne peut plus remuer les choses avec une grosse cuillère.

Tamedia serait plus à même de gérer une banque que une maison d’édition.

Y a-t-il quelque chose que les politiques devraient faire pour aider la presse romande ?

Lire aussi  Podcast boursier : Deutsche Bank – L’action laisse soudain ses rivaux derrière elle

Je suis absolument contre toute implication politique. Le Conseil du gouvernement vaudois souhaite discuter avec le Groupe TX. Ils n’ont rien à faire là-bas. Il s’agit d’une entreprise privée. Mais cette entreprise privée n’a pour objectif que de maximiser les profits car elle compte de nombreux actionnaires familiaux qui veulent leurs dividendes.

Satisfaire ces personnes est le grand objectif de l’éditeur Pietro Supino. C’est pourquoi il a acheté toutes ces choses en ligne, ces voitures, ces biens immobiliers et ces sites d’emploi. Il y gagne beaucoup d’argent. Il a également gagné beaucoup d’argent avec « 20 Minutes », mais ce marché est aujourd’hui en déclin. TX Group serait meilleur dans la gestion d’une banque que dans la gestion d’une maison d’édition.

L’entretien a été réalisé par Valérie Wacker.



#Suppression #demploi #Suisse #romande #Groupe #commis #toutes #les #erreurs #possibles #Actualités
1698306933

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT