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STF change de position et empêche la possibilité d’une « révision à vie » des départs à la retraite

STF change de position et empêche la possibilité d’une « révision à vie » des départs à la retraite

Le Tribunal fédéral (STF) a invalidé ce jeudi (21) l’accord qui permettait la possibilité de ce que l’on appelle la « révision tout au long de la vie » des retraites, dans une démarche qui change la position que le Tribunal avait fixée en 2022.

Par 7 voix contre 4, les ministres ont compris que les retraités ne peuvent pas opter pour la règle la plus avantageuse pour le calcul de leur prestation. Dans la pratique, cela compromet la « révision de la vie entière ».

La Cour suprême n’a pas jugé le processus dans lequel elle avait validé la révision, en 2022. La décision de ce jeudi (21) a été rendue dans deux actions qui remettaient en question des points d’une règle de 1999 qui modifiait des points de la loi sur les prestations de sécurité sociale.

En validant l’un de ces points, qui porte sur une règle de calcul de la retraite, les ministres ont voté pour qu’elle soit obligatoirement respectée. Ceci, en pratique, prive le retraité de son pouvoir de choix, qui lui permettait d’opter pour la règle du « réexamen de sa vie entière ».

Le gouvernement fédéral souhaite vivement éviter d’autoriser la révision des pensions, en raison des dépenses que cela entraînerait pour les caisses publiques. Une première estimation de l’impact a été calculée à 480 milliards de reais, dans un scénario « pessimiste » dans lequel tous les retraités pourraient revoir leurs prestations.

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Les avocats de la sécurité sociale qui suivent l’affaire affirment que la valeur est d’environ 3 milliards de reais, étant donné qu’il existe un nombre limité de retraités bénéficiant du droit de révision.

L’article

La « révision à vie » porte ce nom car elle fait référence au recalcul de la valeur de retraite en tenant compte de toutes les cotisations versées au cours de la vie du travailleur, y compris celles antérieures à l’adoption du Plan Real en 1994.

Selon la règle transitoire adoptée après la réforme des retraites de 1998, seules les cotisations versées à partir de 1994 doivent être prises en compte pour le calcul de la retraite.

La règle a été adoptée pour éviter de nuire aux travailleurs en raison de l’inflation élevée avant le Plan Real. Il s’avère que, dans certains cas, il y a eu une perte et que le travailleur recevrait une pension plus élevée s’il pouvait être couvert par la règle définitive, et non par la règle transitoire.

En décembre 2022, le STF a décidé que les retraités pouvaient opter pour la règle la plus avantageuse. Ainsi, il a validé le recalcul en tenant compte des cotisations versées au cours de sa vie pré-Plano Real (dite « vie entière »).

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Désormais, sept ministres ont compris que la règle de transition établie en 1999 est constitutionnelle et doit donc nécessairement s’appliquer à tous ceux qui y entrent.

La position a été présentée par le ministre Cristiano Zanin et accompagné de Flávio Dino, Luiz Fux, Dias Toffoli, Gilmar Mendes, Roberto Barroso et Nunes Marques.

Les ministres Alexandre de Moraes, André Mendonça, Edson Fachin et Cármen Lúcia ont été défaits.

Selon la thèse présentée par Zanin et qui a été acceptée par la majorité, la règle de transition doit être suivie obligatoirement et sans exception.

« L’assuré INSS qui relève de la disposition ne peut opter pour la règle définitive prévue à l’article 29, alinéas I et II, de la loi 8.213, de 1991, qu’elle lui soit ou non plus favorable ».

L’entente éliminant la possibilité pour le retraité d’opter pour une autre règle, il n’y a plus aucun moyen pour le retraité de demander le recalcul de sa retraite en utilisant la totalité de ses cotisations viagères.

Actions

La thèse et l’accord opposés à la révision de la vie entière ont été établis dans le jugement des deux actions contestant les modifications apportées à la loi sur les prestations de sécurité sociale en 1999.

Les actions ont été présentées par le PCdoB et la Confédération nationale des métallurgistes, en 1999.

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En 2000, le STF a rejeté une injonction dans ces affaires et a maintenu la validité des dispositions contestées. Cette injonction était en vigueur jusqu’à ce jeudi, date à laquelle les ministres ont jugé le fond de l’affaire.

En plus de valider la règle transitoire adoptée après la réforme des retraites de 1998, la rendant obligatoire, le STF a déclaré constitutionnelle la création du facteur pension, une formule mathématique utilisée pour définir la valeur des pensions de l’INSS.

La Cour a également invalidé, à la majorité, l’existence d’un délai de carence pour les femmes indépendantes pour bénéficier de l’indemnité de maternité.

Un autre processus

Le processus qui traite spécifiquement de la révision de la vie entière était à l’ordre du jour de la séance de ce jeudi, mais n’a pas été jugé.

Dans celui-ci, la Cour avait validé la possibilité d’un réexamen, par 6 contre 5, en décembre 2022.

L’INSS, par l’intermédiaire du Ministère public fédéral (AGU), a déposé un recours contestant la décision et demandant une limitation de son application.

L’appel a commencé à être jugé en séance virtuelle, et il y a déjà eu quatre votes pour maintenir la possibilité d’un réexamen à vie, avec une limitation temporelle.

Une demande du rapporteur, Alexandre de Moraes, a envoyé le cas pour analyse en plénière physique, réinitialisant les votes déjà présentés.

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