Sous la pression, Lausanne agrandit le «banc de la honte»
Les autorités ont ajouté une assise au pentu chemin du Calvaire, après le tollé des usagers. Il n’est pas exclu d’en installer une troisième. Alors pourquoi pas un banc?
Avec la nouvelle chaise que vient d’installer la Ville au chemin du Calvaire, il faudra faire attention à ne pas prendre son voisin de trop haut.
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C’est un mobilier urbain qui a déjà suscité beaucoup de controverses. Surnommé «le banc de la honte» par les riverains du chemin du Calvaire, à Lausanne, dans le quartier des Falaises, une simple chaise avait été aménagée à mi-parcours de ce sentier particulièrement pentu. En remplacement d’un banc sur lequel les passants aimaient s’asseoir et discuter. Sous la pression des usagers, la Ville vient d’ajouter une petite sœur à la chaise tant critiquée.
Surnommée «le banc de la honte», car empêchant les riverains de s’y poser et de papoter comme avant, une simple chaise avait été installée en mars dernier au chemin du Calvaire.
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À bien regarder, et surtout à bien s’asseoir, la nouvelle chaise n’est pas vraiment au même niveau que la première. C’est la forte pente qui le veut ainsi. Il faut juste faire attention à ne pas prendre son voisin de trop haut pendant les conversations… «Installer les chaises au même niveau nous obligerait à surélever encore plus l’une des chaises, et il serait alors difficile de s’y asseoir. Je suis sûr que malgré la différence de niveau, cela n’empêche pas les échanges», assure Pierre Corajoud. Il est le délégué aux piétons de la Ville de Lausanne.
Peut-être une troisième chaise
En y regardant bien encore, il y a de la place pour une troisième chaise. Pierre Corajoud: «Deux sièges nous semblent suffisants car la probabilité d’avoir plus de deux personnes à cet endroit en même temps est moindre que dans le centre-ville, par exemple dans la rue Enning ou dans la rue de la Mercerie, où nous avons également des groupes de deux sièges.»
Les riverains du quartier des Falaises avaient rapidement exprimé leur mécontentement à l’aide de pancartes.
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Le délégué aux piétons promet que la Ville n’hésitera pas à installer une troisième chaise si les deux actuelles s’avéraient insuffisantes. Dans ces conditions, n’aurait-il pas été plus judicieux de remplacer l’ancien banc par… un nouveau banc? «L’ancien banc ne permettait pas une assise confortable car il était penché en raison de la forte pente. Nous n’aurions pas pu assurer une assise bien plate en installant un nouveau banc», assure Pierre Corajoud. C’est la raison pour laquelle, dans les rues en pente de Lausanne de plus de 10%, les chaises sont privilégiées aux bancs.
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