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Sommet de l’UE à Grenade : ouverture et bouclage

Sommet de l’UE à Grenade : ouverture et bouclage

2023-10-06 18:34:00

Lors d’une réunion en Espagne, les dirigeants européens discutent de la fin du principe de l’unanimité. La Hongrie et la Pologne bloquent la déclaration sur la migration.

Chefs de gouvernement de Croatie, de Hongrie, du Danemark, de République tchèque et de Grèce avec Von der Leyen Photo : Juan Medina/Reuters

GRENADE taz | L’Union européenne veut à la fois s’ouvrir et s’isoler. Le Club des 27 se prépare à l’adhésion de nouveaux pays pour devenir enfin un bloc géostratégique important. Dans le même temps, l’UE souhaite fermer les frontières aux personnes touchées par ces conflits géopolitiques. C’est ce dont ont discuté vendredi les chefs d’État ou de gouvernement lors d’un sommet européen dans le sud de l’Espagne. Aucune décision n’a été prise ; c’était un sommet informel. La Pologne et la Hongrie ont bloqué un projet de déclaration sur la politique migratoire.

L’UE s’efforce de réaliser un « investissement géostratégique dans la paix, la sécurité, la stabilité et la prospérité pour les citoyens européens », a-t-il déclaré. “Nous devons nous préparer”, a déclaré le président du Conseil européen Charles Michel, appelant les 27 à élaborer un “agenda stratégique”. C’est la seule façon pour l’UE de s’étendre à partir de 2030 vers les Balkans, la Turquie, la Moldavie, éventuellement la Géorgie et, surtout, l’Ukraine. “L’élargissement signifie que les pays candidats doivent entreprendre des réformes et savoir quoi faire”, a-t-il déclaré.

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Outre une refonte du budget de l’UE et des fonds d’aide structurels, cela nécessite avant tout des réformes internes à l’UE elle-même : « Nous devons alors pouvoir prendre des décisions à la majorité qualifiée afin que la capacité d’action de l’UE soit garantie. » a demandé le chancelier Olaf Scholz. Lui et le président français Emmanuel Macron souhaitent abolir le principe actuel de l’unanimité en vue d’une union de plus de 30 membres. Surtout lorsqu’il s’agit de politique étrangère et de sécurité. Les petits membres de l’UE craignent pour leur influence.

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Des discussions animées ont eu lieu sur la question de savoir qui accueillerait les réfugiés. La Pologne et la Hongrie ne veulent rien savoir de l’obligation de solidarité avec les pays d’arrivée en Méditerranée, comme le réclame la Première ministre italienne Giorgia Meloni. Surtout pas en ce qui concerne les indemnisations en cas de non-respect. Les deux pays sont « légalement violés », a déploré le Premier ministre hongrois Viktor Orbán. « Nous sommes obligés de faire quelque chose que nous ne voulons pas faire », a-t-il ajouté. La Hongrie et la Pologne souhaitent que certains aspects de la politique migratoire ne soient décidés qu’à l’unanimité. Les autres membres de l’UE voient les choses différemment. Le conflit dominera probablement les prochains mois.

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Il deviendra plus difficile d’entrer dans l’UE

Le nouveau système d’asile en tant que tel, sur lequel les 27 s’étaient déjà mis d’accord quelques jours avant le sommet, était incontesté. Il deviendra plus difficile d’entrer dans l’Union européenne. Quiconque y parvient doit s’attendre à des conditions d’accueil proches de celles d’une détention, selon la manière dont Bruxelles classe la sécurité dans son pays d’origine. Les demandes d’asile doivent être examinées dans un délai de douze semaines. Quiconque échouera sera immédiatement expulsé.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé de nouveaux accords avec les pays de transit et d’origine pour arrêter les migrants. En outre, la Méditerranée devrait être surveillée de plus près. Le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, a déclaré à Grenade qu’il réfléchissait à la possibilité d’utiliser pour cela les capacités de l’opération militaire en cours « Irini ». Leur mission principale est en réalité de surveiller l’embargo sur les armes contre la Libye.

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La solidarité avec l’Ukraine deviendra probablement un nouveau point de discorde. La Communauté politique européenne (GPE) s’est réunie jeudi, composée des représentants des 27 membres de l’UE ainsi que de 20 autres pays européens et asiatiques voisins. Dans ce contexte, Borrell et von der Leyen avaient promis une aide supplémentaire à Kiev. On a parlé de 50 milliards d’euros à des fins civiles et de 20 milliards d’euros pour l’aide militaire. Ici aussi, la Hongrie a abandonné. Le Premier ministre Orbán a menacé d’utiliser le veto que Berlin et Paris voudraient abolir.

La Hongrie n’est pas le seul pays à s’écarter de la solidarité avec l’Ukraine. Alors que l’Allemagne et l’Espagne ont assuré jeudi au chef de l’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s’y était rendu, de nouveaux systèmes de défense aérienne pour l’hiver prochain, la Pologne a annoncé fin septembre qu’elle réduirait son aide militaire à Kiev. La Slovaquie pourrait bientôt suivre. Là-bas, Robert Fico, un homme politique plus sympathique à la Russie, a remporté les élections.



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