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Soins d’urgence – Winnipeg Free Press

Soins d’urgence – Winnipeg Free Press

2024-03-29 11:01:40

Lorsqu’elle grandissait à Regina, le médecin Jarol Boan ne se souvenait pas avoir vu des Autochtones.

À son retour dans sa ville natale après 20 ans de pratique de la médecine interne aux États-Unis et en tant que membre du corps professoral d’un programme de médecine universitaire américain, elle a découvert une ville très différente. Son nouveau poste de docteur en médecine interne à l’Hôpital général de Regina l’a mise en contact immédiat avec les Autochtones à l’urgence, ce qui lui a valu une reconnaissance troublante de son propre racisme occasionnel.

Boan, qui est également professeure agrégée de médecine à l’Université de Regina, a entrepris son propre voyage d’illumination et de réconciliation. En 2016, elle s’est jointe à une équipe du Wellness Wheel pour visiter des cliniques de santé dans quatre réserves de la région centrale de la Saskatchewan, dont la plupart avaient un accès limité aux hôpitaux ou aux soins d’urgence. Les visites avaient déjà été établies par un collègue médical pour certaines communautés de réserves du nord de la province et s’étaient avérées utiles à ces communautés.

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Boan, qui est également professeure agrégée de médecine à l’Université de Regina, a entrepris son propre voyage d’illumination et de réconciliation.

Boan, l’auteur de La pharmacie : le parcours d’un médecin vers la réconciliation, a rapidement compris le racisme inhérent au système médical – qu’il s’agisse d’hypothèses sur le « dumping des mamies », où une femme âgée malade est abandonnée par ses proches aux urgences, ou du « syndrome de la fille autochtone », où les infirmières échangent des regards silencieux ou sont mal à l’aise face à une femme autochtone qui se comporte d’une manière désapprouvée par la société dominante. Ou encore le travailleur des urgences exaspéré qui suppose que son patient est « un autre Indien ivre ».

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Le récit du parcours de l’auteure est un mélange d’introspection et de partage des histoires révélatrices racontées par ses patients autochtones (en utilisant des pseudonymes pour protéger leur vie privée). Mais cela intègre également son regard attentif sur la façon dont les soins de santé des peuples autochtones du Canada – pris en charge par l’État en 1876 en vertu de la Loi sur les Indiens, qui reste toujours en vigueur – ont révélé des chiffres alarmants.

Les Autochtones sont hospitalisés 2,6 fois plus souvent que les non-Autochtones ; Les Autochtones représentent jusqu’à 80 pour cent des cas de VIH et 64 pour cent des personnes atteintes d’hépatite C en Saskatchewan; et ils courent 300 fois plus de risques de contracter la tuberculose que les personnes non autochtones.

Le désir de Boan de contribuer à la réconciliation et d’être sensible à l’effet traumatisant des soins de l’État — en particulier l’impact des pensionnats indiens — est un reflet utile des efforts déployés par de nombreux Canadiens bien intentionnés qui sont confus et incertains de ce qu’ils peuvent faire. Dans le cas de l’auteur, au fur et à mesure qu’elle développait une relation avec des soignants et des patients autochtones, elle a reconnu qu’elle avait commencé comme un « membre à part entière de l’ordre des bienfaiteurs blancs ignorants et bien-pensants », que les peuples des Premières Nations appelaient. les monias.

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Mais elle a appris.

Une leçon qui a changé la pensée de Boan était l’importance de faire passer les soins médicaux basés sur les traumatismes d’une formulation académique à une pratique active pour faire face aux multiples traumatismes endurés par les peuples autochtones. Une autre leçon était celle de la « vision à deux yeux » : la capacité de trouver un juste milieu en voyant d’un œil les forces des modes de connaissance autochtones et de l’autre les forces des modes de connaissance et de vision occidentaux en même temps. Pour les Canadiens à la recherche d’un chemin vers la réconciliation, une vision à deux yeux peut aider à trouver un terrain d’entente entre les colons et les Autochtones qui respecte les deux modes de connaissance.

Boan a fini par comprendre ce concept de pluralisme médical, qui peut intégrer différents points de vue et croyances sur la médecine et la guérison, mais son voyage continue. En conclusion de son histoire, elle cite Murray Sinclair, ancien juge en chef, sénateur et président de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, selon lequel il n’y a pas de raccourci sur le chemin de la réconciliation et que « nous sommes obligés de tenir la distance ».

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Bien que le « coffre à médicaments » figure dans le titre, la disposition du traité sur le « coffre à médicaments » pour fournir des soins médicaux n’est apparue que dans le Traité 6, et elle ne sert que de point de départ pour l’histoire des soins de santé (ou leur absence). pour les peuples autochtones. Boan commet l’erreur courante de mélanger les peuples autochtones dans une seule catégorie. Les membres des Premières Nations du Canada, parfois appelés bureaucratiquement Indiens inscrits, sont régis par la Loi sur les Indiens. Les Inuits ont été placés sous l’autorité du gouvernement fédéral dans les années 1920 et les Métis n’ont été officiellement reconnus comme autochtones qu’en 1982.

Le style d’écriture de Boan est conversationnel et informatif et elle livre une description captivante du voyage d’un colon vers la réconciliation.

Sheilla Jones est une auteure de Winnipeg qui poursuit un doctorat à l’Université du Manitoba avec une spécialisation sur la consolidation de la paix et les questions autochtones.



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